Equipe de France: pourquoi Rothen craint une démobilisation des joueurs après l'annonce du départ de Deschamps

Dans l'émission Rothen s'enflamme, sur RMC, notre consultant a expliqué pourquoi, selon lui, l'annonce de Didier Deschamps pourrait déstabiliser les Bleus à un an et demi de la prochaine Coupe du monde.

Didier Deschamps s’est-il rendu service à lui-même et à l’équipe de France en annonçant que la Coupe du monde 2026 sera sa dernière compétition en tant que sélectionneur? A un an et demi de l’échéance de son contrat avec la Fédération française de football, le patron des Bleus a surpris avec ce timing qui a pris tout le monde à contrepied, y compris ses joueurs, qui n’étaient pas dans le secret.

"Je me mets dans la peau des joueurs. Quand tu as gagné la plus belle des compétitions, la Coupe du monde, il y a un impact", a estimé Jérôme Rothen ce mercredi soir, sur RMC, dans l’émission Rothen s’enflamme. "Quand tu gagnes ce genre de compétition, que tu fais des épopées. Parce que, même une finale, on peut dire que c’est une épopée, ça marque les liens entre les joueurs, le staff, l'entraîneur, le sélectionneur, les dirigeants. Une telle annonce, automatiquement, peut faire réfléchir certains joueurs."

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"Santini j'y étais, j'ai vu un groupe démobilisé"

Craignant que le sélectionneur ait osé le pari de trop en actant aussi tôt qu’il n’irait pas plus loin, au risque de démobiliser une partie de ses troupes, Jérôme Rothen s’est référé à ses expériences de joueur, se replongeant dans le passé. Si une telle annonce n’impacte pas nécessairement la performance de l’équipe, elle avait eu une incidence sur la compétition en 2004, lors de l’Euro disputé au Portugal. Jacques Santini, en plein stage de préparation à Clairefontaine, avait annoncé son départ à Tottenham.

"Santini, j’y étais. J’ai vu un groupe - dont je ne faisais pas partie, parce que j'étais un jeune joueur - démobilisé", s’est souvenu Jérôme Rothen. "Le sélectionneur prenait la parole, les joueurs ne l’écoutaient pas. Je ne dis pas que Jacques Santini était le plus grand orateur du monde, mais n’empêche qu’il y avait eu un relâchement total dans l’investissement à l’entraînement."

"Connaissant l’avenir de Didier Deschamps, je me dis qu’il peut y avoir des joueurs démobilisés si ça se passe mal", s'est encore projeté Jérôme Rothen. "Ce qui avait été notre cas en 2004, on ne ressentait pas la gagne. Vu que c’est la grande force de Didier Deschamps, la gestion de ce groupe, je ne suis pas sûr que ce genre de décision va lui servir."

QM