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Euro 2016 : comment Pogba et Griezmann ont fait taire les critiques (pour le moment)

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Stars annoncées de l’équipe de France, Antoine Griezmann et Paul Pogba ont débuté sur le banc face à l’Albanie, mercredi, pour le deuxième match des Bleus dans l’Euro 2016 (2-0). Mais leurs entrées ont levé quelques doutes, au moins provisoirement.

Le supporter est versatile, et l’histoire du foot s’écrit souvent à quelques centimètres près. Face à l'Albanie (2-0), Paul Pogba et Antoine Griezmann, remplaçants surprises, se sont en partie rachetés après leur mauvais match inaugural contre la Roumanie (2-1). Tout en étant encore loin du niveau auquel on les attend.

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Antoine Griezmann

Son match : Il est entré à la 68e minute à la place de Kingsley Coman, alors que les Bleus faisaient le forcing, sans grand succès, pour faire sauter le verrou albanais. Après 20 minutes invisibles, il s’est montré au meilleur moment, d’un coup de tête parfait synonyme de délivrance et de victoire pour l’équipe de France.

Pourquoi il a fait taire les critiques : Brillantissime lors des matches amicaux des Bleus du mois de mars, Griezmann est arrivé à l’Euro avec un statut de leader offensif, et le paquet d’attentes qui vont avec. Contre l’Albanie, il a sorti le geste juste, au bon moment. Décisif. Salvateur, même, ce qu’il n’avait pas su être face aux Roumains. Tout ce que l’on attend de la star : capable de tirer les siens des mauvais pas sur une fulgurance.

Pourquoi il s’en sort bien : Il n’a pas été meilleur dans le jeu que face à la Roumanie. Au Stade de France, il avait d’ailleurs trouvé le poteau de la tête. Pas de chance. Face à l’Albanie, il a profité du premier centre en bleu d’Adil Rami, millimétré. Gros coup de chance. Si le Valencian avait arrosé, Griezmann aurait laissé la même impression de flou. Etre un top ou flop ne se joue vraiment pas à grand-chose.

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Paul Pogba 

Son match : Sur le banc au coup d’envoi, il est entré à la pause, remplaçant un Martial hors du coup, et provoquant le repositionnement en 4-3-3. Très appliqué dans l’orientation du jeu, il passe proche d’ouvrir le score d’une demi-volée mal maîtrisée sur un centre de Payet. Il croque une contre-attaque toute faite en gardant trop la balle, mais se rattrape en délivrant une superbe avant-dernière passe sur le deuxième but français.

Pourquoi il a fait taire les critiques : Même sans livrer son meilleur match, il a montré une vraie volonté d’épurer son jeu au service de l’équipe. Moins de touches de balle, plus d’efficacité. Exactement là où on l’attendait. Et son entrée correspond à un net progrès dans le jeu des Bleus. Suffisant pour se racheter, tant les supporters français savent à quel point il pourra apporter.

Pourquoi il s’en sort bien : Parce qu’on a apprécié de le voir « sur la bonne voie », mais que son match n’est pas encore à la hauteur, et loin de là. Son entrée correspond au mieux de l’équipe de France, mais le changement de système y est pour beaucoup. Il a énormément glissé, sans faire la différence aux moments où il aurait dû. Certes, il peut débloquer un match sur un geste, mais il serait peut-être temps de le prouver. 

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