
FFF : Le Graët renonce… pour l’instant

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« C’était jouable ! », tient-il à préciser. Noël Le Graët a pourtant choisi de renoncer. Oui, il est « intéressé par le poste ». Mais il préfère attendre avant de se porter éventuellement candidat à la présidence de la FFF. « Participer à une division importante, ça me gênait, explique-t-il. J’ai toujours été respectueux des institutions. La priorité, c’est quand même la réforme. Je préfère que l’assemblée se passe dans le calme. » Alors il s’est retiré, après avoir pourtant été à deux doigts d’y aller.
« L’assemblée », c’est l’assemblée fédérale que tiendra la FFF ce samedi. « La réforme », c’est celle de la gouvernance de la fédération, qui doit être votée. Désormais seul en course et conforté par un vote de confiance du Conseil fédéral vendredi, Fernand Duchaussoy sera élu président de la FFF. Il pourra ainsi défendre tranquillement un texte considéré comme primordial pour l’avenir du football français.
Duchaussoy : « Avec Le Graët, on forme un bon duo »
Ces quelques propositions sont pourtant loin de faire l'unanimité. Les nouveaux statuts de la FFF prévoient notamment que les représentants du football professionnel récupèrent 37 % des voix, avec une minorité de blocage, contre les 25 % aujourd'hui. Au sein du monde amateur, de nombreux présidents de districts ne veulent évidemment pas en entendre parler, apeurés à l’idée d’abandonner le pouvoir au « foot-business ».
A charge pour Noël Le Graët et Fernand Duchaussoy, pour l’instant réunis derrière un objectif commun, de porter le texte. « On s'estime beaucoup, assure Duchaussoy. Noël Le Graët reconnait qu'il a des qualités comme chef d'entreprise, au niveau économique. Mais il me dit que je suis imbattable au niveau du terrain. Théoriquement, chacun à son niveau, on forme un bon duo. »
Au moins de juin, les deux hommes devraient pourtant se retrouver face à face pour l’élection du nouveau président de la FFF. Et la guerre reprendra aussi simplement qu’elle s’était arrêtée. « On ne peut pas à la fois demander une fédération démocratique et ne pas avoir plusieurs candidats, répond Fernand Duchaussoy. La pire des choses serait qu'il n'y ait qu'une seule liste. Ce serait un vrai échec. » Qu’il ne s’inquiète pas trop : Noël Le Graët a déjà pris date.