France-Belgique : Bleus cachés, Bleus heureux ?

L'équipe de France à l'entraînement à Clairefontaine - AFP
Une finale de Roland-Garros l’après-midi du match. Une de Ligue des champions la veille. Du remue-ménage quasi permanent à la FIFA ces derniers jours. Au milieu d’une actualité sportive riche, difficile pour l’équipe de France de football de se faire une place. Surtout avant un match amical de prestige mais sans enjeu contre la Belgique, ce dimanche (21h) au Stade de France, et une autre rencontre du même acabit six jours plus tard contre l’Albanie (samedi 13 juin).
Alors, frustrés du manque de lumière, les Bleus ? « Pas du tout. On est dans une période où il y a des événements sportifs assez importants, donc c’est tout à fait normal, estime le capitaine Hugo Lloris. Ça n’enlève rien à l’importance de ce match. C’est toujours un honneur et un privilège de pouvoir porter ce maillot, venir aux rassemblements, passer du temps ensemble et préparer des matches internationaux. On a toujours tout à gagner à disputer ce genre de matches. »
Deschamps : « On a eu la paix. Si ça pouvait durer comme ça… »
Un discours dans la veine de ceux lâchés par les autres joueurs tout au long des conférences de presse de la semaine. Attention médiatique en berne ou pas, l’essentiel est ailleurs. « C’est un moyen de montrer au sélectionneur ce qu’on sait faire », juge Alexandre Lacazette. « C’est un stage qui nous permet de continuer à travailler. Plus on se côtoie, plus on joue ensemble, mieux c’est pour l’évolution du groupe », confirme Raphaël Varane.
Pour en savoir plus sur l’avantage ou l’inconvénient de vivre loin du tourbillon habituel, il faut se tourner vers le sélectionneur. Un Didier Deschamps qui n’hésite à relever dans un sourire le côté positif de la situation : « C’était magnifique ! On a eu la paix. Si ça pouvait durer comme ça… (Rires.) On est tranquille, on fait nos séances, je ne vois personne avec un escabeau chercher à savoir ce qu’on fait. Ce sont les événements qui veulent ça. Entre Roland-Garros, la Ligue des champions et les affaires extra-sportives, il n’y avait plus beaucoup de place mais ça ne nous gêne pas. Bien au contraire. Être dans la tranquillité, ça a du bon. » Et cela n’empêche pas de voir des joueurs s’investir. « Sincèrement, je n’ai pas eu à les pousser, raconte le sélectionneur. Il y a beaucoup d’enthousiasme et de détermination dans toutes les séances. » Elle est pas belle la vie ?