France-Israël: de la censure? La réponse de Deschamps sur l'engagement des Bleus

Pas question de se mêler de l'extra-sportif, Didier Deschamps se concentre sur le terrain et rien d'autre. Interrogé ce jeudi sur le contexte si particulier et très tendu autour du prochain France-Israël, le 14 novembre à Sant-Denis, le sélectionneur tricolore a assuré ne pas avoir participé au choix d'organiser ce match au stade de France sans jauge de spectateurs.
"Je ne sais pas si c’était la meilleure solution. Je sais qu’on peu m’octroyer, souvent à tort, des pouvoirs que je n’ai pas. Ce n’est pas de mon ressort", a clairement indiqué le technicien lors de son passage en conférence de presse. "Vous pouvez poser la question au président Diallo. C’est évident en relation avec le ministère et l’Etat."
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"Ça doit rester un match de foot"
Soucieux de se concentrer uniquement sur le sportif, l'équipe de France ayant besoin d'un point en deux matchs pour sécuriser sa qualification pour les quarts de finale de Ligue des nations, Didier Deschamps n'a pas eu envie de commenter la décision des pouvoirs publics et de la FFF. Pas l'envie mais pas le pouvoir non plus.
"Est-ce que c’est bien ou pas bien….moi ce que je peux dire en tout cas c’est que ça doit rester un match de foot, sans ignorer ou faire abstraction d’un contexte politique très tendu. Mais ça doit rester un match de foot. Après si c’est bien ou pas bien, chacun…moi je ne suis pas là pour juger. Je n’ai pas mon mot à dire. On me tient au courant, au fur et à mesure, de l’évolution des différentes discussions qui ont pu avoir lieu. Et à un moment c’est acté, voilà. Je ne suis pas partie prenante de ce circuit de décisions. Ce n’est pas mon rôle."
Pas d'interdiction de la part de Deschamps
Relancé sur le possible engagement politique de certains joueurs tricolores en marge du duel face à Israel, en soutien à la Palestine, Didier Deschamps a confirmé ne pas leur avoir donné la moindre consigne. Ce n'est pas à lui de leur interdire de s'exprimer sur les réseaux sociaux. Son seul souci, c'est leur comportement en tant que membre de l'équipe de France.
"Les joueurs qui sont en équipe de France, après je sais que c’est leur génération car moi vous pouvez me chercher même si je sais qu’il y a des faux comptes je ne suis pas sur les réseaux sociaux. C’est toujours pareil, sur certains sujets vous allez dire qu’ils doivent s’exprimer et d’autres diront que non, ils n’ont pas à parler de ça. Ce sont des citoyens", a enchaîné le patron des Bleus devant les journalistes. "Je dois faire en sorte… Evidemment, que quand ils sont ici et qu’ils représentent ou portent le maillot de l’équipe de France…Moi je ne vais pas, autrement on pourrait me le reprocher. Mais je n’ai pas envie, je ne vais pas le dire en leur disant qu’ils peuvent parler de ça mais pas de ça."
Et le sélectionneur de l'équipe de France de préciser: "Pouvoir les sensibiliser, parce qu’il y a aujourd’hui des sujets très très très très très très sensibles…Voilà. Tout le monde en a bien conscience. Est-ce- que c’est mal ou est-ce que c’est bien? Il y en aura pour tout le monde. En tant que citoyens, ils ont la libertéde pouvoir s’exprimer. Certains l’ont fait. C’est bien ou ce n’est pas bien… chacun a ses propres convictions. Il y en a qui veulent communiquer et d’autres qui ne préfèrent pas. Mais voilà, de ma part et de celle de l’institution c’est-à-dire de mon président, il n’y aura et il ne peut pas y avoir d’interdiction. Mais évidement que le contexte est très compliqué."