France-Israël: Zaïre-Emery comme meneur, Deschamps assume son choix tactique raté

L’expérience n’a pas été très concluante mais elle semble tout de même avoir satisfait Didier Deschamps. Le sélectionneur de l’équipe de France justifie et assume d’avoir positionné Warren Zaïre-Emery (18 ans, 6 sélections, 1 but) comme meneur de jeu face à Israël (0-0), jeudi en Ligue des Nations. Une position pas vraiment naturelle pour le milieu récupérateur du PSG.
"Il a eu une grosse activité, il s’est rendu disponible"
"Je l’ai mis là parce qu’il a habitude de se projeter pas mal, avec son club aussi", a expliqué Deschamps à l’issue de la rencontre. "Face à un bloc bas, ça permettait d’avoir un soutien à N’Golo (Kanté). Il a eu une grosse activité, il s’est rendu disponible. Il a eu une très belle occasion où il aurait pu marquer. Il n’était pas fixé plus haut même s’il était souvent plus haut que Cama (Eduardo Camavinga) et NG (Kanté) mais quand il y a un triangle au milieu, ce n’est pas une photographie identique à chaque fois. Au-delà de son volume, il a l’intelligence. Parfois, Cama s’est projeté du côté gauche. Ce n’est pas une position systématique mais Warren a cette qualité, ce pouvoir à être percutant dans les 30 derniers mètres adverses, par l’appel et ses qualités de passes, voire de frappe. Même si, malheureusement sur son occasion, ça n’a pas fait un but."
"DD" s’est aussi défendu d’avoir aligné trois joueurs aux caractéristiques plutôt identiques dans l’entrejeu. "Les milieux de terrain n’ont pas le même profil, 'NG' ce n’est pas Cama, Warren, ni les six milieux qui sont là. Certains peuvent jouer au même poste mais ce n’est pas le même registre. Même si les milieux de terrains ont une étiquette plus défensive, ils doivent être complets, il y a l’apport offensif. Je ne vois pas un souci sur ce plan."
Plus généralement, l’ancien technicien de Monaco, la Juventus ou l’OM explique avoir été déçu de l’engagement de son équipe. Et il l’a fait savoir à la mi-temps. "Oui, je leur ai dit, ce n’est pas ce qui était prévu", a-t-il déclaré. "On mettait trop de temps dans les transmissions, pour mettre de la vitesse par la passe, l’accélération ou le dribble. Le peu de fois où on l’a fait, on les a mis en difficulté mais on ne l’a pas fait assez souvent. Je suis sur mon banc, j’arrive à voir. On a commencé timidement, sur la pointe des pieds."