Giroud : « On peut être champions du monde »

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Olivier, vous terminez votre saison avec 16 buts et 8 passes décisives en Premier League. Cela vous permet-il d'aborder le Mondial avec confiance ?
Un buteur, ça avance avec de la confiance, donc c’est effectivement important. En arrivant à Arsenal, je savais qu’il me faudrait une année d’adaptation, en changeant de club et de championnat. Mes deuxièmes saisons sont toujours meilleures, et ça s’est confirmé cette année encore. J’ai fait une bonne préparation d’avant-saison, ce qui n’avait pas été le cas l’an dernier, et ça a payé.
Malgré votre belle saison, considérez-vous que Karim Benzema a pris une longueur d'avance sur vous en équipe de France ?
Oui, en toute honnêteté. J’ai eu ma chance, je pense avoir assuré un bon intérim même si ça ne s’est pas concrétisé par des buts, j’ai juste marqué en amical (France-Australie, 6-0, ndlr). Karim a assuré en marquant quand il est revenu, et ça me semble logique qu’il ait maintenant sa petite longueur d’avance.
Pouvez-vous nous décrire votre relation ?
C'est une relation de deux attaquants qui ont envie de donner leur meilleur en sélection nationale. On a besoin d’attaquants en forme pour être compétitifs à la Coupe du monde. Karim, je suis content quand il marque, qui plus est en sélection, c'est important. Je ne sais pas ce qu'il pense lui mais à partir du moment où on tire l'équipe de France vers le haut, tout le monde y trouve son intérêt. C'est une concurrence très saine, il n'y a pas de problème entre nous. J'espère que l'on sera amenés à jouer ensemble si on en a l'opportunité pour changer le cours d'un match ou alors être plus offensifs dans un match où il y a vraiment une situation d'attaque-défense.
Que pensez-vous de la rivalité qui s'est installée entre vous ?
C’est le jeu, c’est normal. On est différents, on n’a pas les mêmes qualités, même si on est tous les deux des buteurs. Les journalistes aiment bien opposer les deux attaquants en concurrence. Ca a d’autant plus été le cas quand Karim a eu sa période de disette, mais on a eu la bonne réaction par rapport à ça. On s’est serré les coudes.
Estimez-vous que sortir des poules au Brésil est le minimum syndical ?
Il faut être positif, optimiste. Il faut être ambitieux, avoir envie de terminer premiers de ce groupe pour se donner les meilleures chances en huitième de finale. Je pense que c'est un groupe à notre portée. Maintenant, c'est toujours pareil, il nous faut cet état d'esprit, cette âme bleue qui, j'espère, est bien présente dans nos têtes. On a tous envie de vivre un beau parcours et ça commencera par sortir des poules.
Etes-vous de ceux qui pensent à la finale ou restez-vous mesuré dans vos ambitions ?
J'ai confiance en nous quant à sortir des poules. Après, tout dépendra de qui on jouera en huitième et éventuellement après. Je crois que l'objectif, c'est d'aller en quart. Il faut avoir un tirage plutôt clément pour aller jusqu'en finale. Mais la finale, c’est sûr que c’est un rêve. Ce serait extraordinaire d’en arriver là, mais ça voudrait dire qu'on le mérite quelque part et que l'on a pris conscience de certaines choses.
« On est dans le vrai, on le sent »
Vous pensez pouvoir être champions du monde ?
Bien sûr qu'on peut l'être. On n'est pas à des années lumières en termes de qualité et de niveau de performance d'équipes comme l'Espagne, le Brésil ou encore l'Allemagne, qui sont pour moi les favoris. La qualité, on l'a, et ça va se jouer dans les têtes.
Avez-vous le sentiment qu'il se passe quelque chose dans cette équipe, depuis votre qualification contre l'Ukraine ?
On est dans la continuité des derniers mois, avec un jeu porté vers l’avant, de l’envie, des buts. On est dans le vrai, on le sent. On sent aussi qu’autour de nous il y a cette ambition, cette folie de penser au meilleur.
Quelle est votre finale idéale ?
France-Brésil. D’ailleurs, jouer le Brésil en finale, même s’ils sont favoris, peut-être que ce n'est pas une mauvaise chose pour nous, parce que je pense qu'ils auront une très grosse pression.
Et le Maracana, dans lequel vous allez évoluer, cela vous évoque quelque chose ?
C'est quelque part un rêve de gosse. Déjà, jouer une Coupe du monde au Brésil, c'est énorme, et pouvoir jouer dans ce Maracana rénové, c'est extraordinaire. Ce sera un honneur de pouvoir ajouter son nom à toute la panoplie des joueurs qui ont pu y jouer.
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