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Henry : « Messi, c’est un gosse qui ne veut pas perdre »

Les deux attaquants, partenaires au Barça, s'affrontent mercredi au Stade Vélodrome pour le match de prestige entre l'Argentine et la France.

Les deux attaquants, partenaires au Barça, s'affrontent mercredi au Stade Vélodrome pour le match de prestige entre l'Argentine et la France. - -

Coéquipiers à Barcelone, Thierry Henry et Lionel Messi se retrouvent mercredi à Marseille pour un duel à distance. Un match dans le match entre deux des meilleurs attaquants du monde.

Thierry Henry, vous sentez-vous attendu en ce début d’année pour une saison qui risque d’être déterminante ?
C’est comme d’habitude. Depuis que j’ai la chance de revêtir ce maillot, on est toujours attendus. C’est toujours la même histoire. Que ce soit Marseille, l’Argentine, ou n’importe quelle équipe. Quand on porte le maillot bleu, on doit réaliser une belle performance.

Est-ce le plus important de jouer ce genre de match de gala ou une rencontre décisive contre la Lituanie ?
Ça fait plaisir de jouer l’Argentine à Marseille. C’est l’équipe que je supportais en étant petit. Et puis jouer au Vélodrome est particulier. Mais il ne faut pas se tromper d’objectif. Le match contre la Lituanie est plus important.

Le public marseillais a toujours été un peu rebelle avec les Bleus. A quel type d’ambiance vous attendez-vous ?
Si on fait ce qu’on a à faire, je pense qu’ils seront contents. Si on est moins bien tout comme les Argentins, ils seront mécontents. Mais ça fait un moment que je joue et que c’est comme cela. A nous de tout faire pour que cela soit bien.

Beaucoup de monde était présent lors de la conférence de presse de Maradona. On a l’impression qu’on s’intéresse plus à lui qu’à l’équipe de France…
C’est normal vu ce qu’il a fait pour le football. Il y a des gens qui passent au dessus de tout. Maradona fait partie de ces gens-là. Ce n’est pas souvent qu’il est en France. J’ai eu la chance de le rencontrer à plusieurs reprises. C’est toujours un plaisir de le voir. Je l’ai vu pour la Coupe du monde 1986, j’ai grandi avec cette Coupe du monde. Ça fait un peu bizarre de le voir là.

Il y a également un engouement autour de Lionel Messi…
Leo déplace les foules en ce moment. Pour moi, c’est le meilleur joueur au monde. Sans hésitation. Il fait des choses extraordinaires. Quand il est en forme, ce n’est pas facile de défendre en face de lui. Je ne sais pas qui jouera en face de lui et on ne fera pas un discours sur lui. Toujours est-il qu’il est dur de l’arrêter. Leo me fait penser à lui, même si Leo c’est Leo et Maradona, c’est Maradona.

On a l’impression qu’il y a de la complicité entre vous…
On oublie que c’est un gosse, si je peux dire ça comme ça. Il rigole dans les vestiaires, mais sur le terrain, c’est différent. C’est un homme qui n’a pas envie de perdre, qui se donne à fond et qui nous régale d’actions qui sont déjà dans l’histoire du football. Il y a de la complicité parce qu’il y a ce respect mutuel.

La rédaction - Gilbert Brisbois