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Mondial 2018 - Pays-Bas-France : pourquoi c’est déjà un match décisif pour les Bleus

Raphaël Varane

Raphaël Varane - AFP

Ce lundi soir (20h45), l’équipe de France se déplace à Amsterdam pour y défier les Pays-Bas pour le compte de la 3e journée des éliminatoires du Mondial 2018. Un choc déjà décisif pour les deux nations et pour les Bleus évidemment, qui vont croiser le fer avec l’autre grand favori du groupe A. Pourquoi ? En voici les trois raisons-clés.

Parce que c’est l’équipe la plus forte du groupe

C’est un fait et on ne va pas se mentir, on aura bien du mal à vous convaincre du contraire. Avec tout le respect que l’on doit au Luxembourg, à la Biélorussie, la Bulgarie et la Suède, aucune de ces nations ne semble, sur le papier comme sur le terrain, avoir le niveau et les arguments nécessaires pour faire trembler les Bleus. Sans Zlatan Ibrahimovic retraité depuis la fin de l’Euro, la Suède, bien qu’à égalité de points avec les Français et les Néerlandais après deux journées, affiche un visage poussif, à l’image de sa victoire étriquée au Luxembourg (0-1). Ce sont avec les Pays-Bas que les Bleus devront batailler pour la première place du groupe A, et un ticket direct pour la Russie. Et si Didier Deschamps atténue le contexte, dans le fond, il ne dit pas autre chose. « On a besoin de points, comme les Pays-Bas ont besoin de points. Ce match est important mais pas décisif, pour nous et pour eux, a insisté le sélectionneur. Il y aura encore sept autres matches derrière mais c'est important parce que les deux pays sont les deux principaux candidats à la qualification directe. »

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Parce qu’il va permettre aux Bleus de s’étalonner après l’Euro

Finalistes malheureux de LEUR Euro, les joueurs de l’équipe de France ont repris le chemin de la compétition avec un prestigieux déplacement en Italie (3-1) en amical, suivi d’un triste nul en Biélorussie (0-0) et d'une promenade de santé face à la Bulgarie (4-1). Du coup, ce choc entre prétendants à la tête du groupe A, ce lundi à Amsterdam, prend une toute autre dimension pour les Bleus. Convaincants et séduisants à l’Euro, les hommes de Didier Deschamps ont démontré sur les pelouses de leur pays des progrès notables et une montée en puissance remarquable. Celle-ci demande forcément confirmation et si la victoire en Italie est déjà un premier indice du nouveau braquet des Bleus, il leur faudra confirmer ce rang nouveau dans un match à enjeux, face à un adversaire en reconstruction et qui par conséquent, a moins à perdre. « Les contextes sont différents. A l'Euro, on était dans une phase finale, là on est dans un match de qualification, rappelle Didier Deschamps. On a l'expérience et le vécu de l'Euro et certains joueurs étaient là aussi à la Coupe du monde 2014. Je ne considère pas qu'on soit moins forts que durant l'Euro en France. » Reste à le prouver.

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Parce que ce sera aussi un test pour Varane

L’idée n’était pas de sortir forcément un joueur du groupe France et encore moins de le grossir à la loupe. Mais après des prestations plus en dents de scie que régulières ces derniers mois, on regardera, forcément, un peu plus attentivement le match de Raphaël Varane lundi soir à Amsterdam. Si les Bleus ont affiché une solidité défensive en nette amélioration durant l’Euro, ce n’était pas avec lui sur le terrain. Et à son retour de blessure, le défenseur du Real Madrid a encore donné raison à ses détracteurs en manquant d’agressivité sur Graziano Pellè au moment de l’égalisation italienne. Ses 45 premières minutes face à la Bulgarie, pleines d’envie, de tonus et d’autorité, ont marqué les esprits. Et demandent confirmation. Même face à une équipe en pleine reconstruction, « rajeunie avec des joueurs de qualité », adepte « des attaques placées » et qui « aime avoir le ballon, attaquer et construire » selon Deschamps.

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