Prime à la performance pour les Bleus

Noel Le Graet - -
Voilà une affaire rondement menée. Et un dossier classé à une semaine du départ de l’équipe de France en Ukraine. En visite à Reims où les Bleus disputent ce jeudi leur deuxième match de préparation avant l’Euro contre la Serbie, Noël Le Graët a présenté le dispositif des primes allouées aux joueurs et membres du staff pour la compétition continentale. Laurent Blanc et ses hommes ne toucheront rien en cas d’élimination en phase de poule. En cas de qualification pour les quarts, ils percevront 100 000€, auxquels s’ajoutent 50 000€ pour une qualification en demi-finales, 70 000€ pour une qualification en finale et 100 000€ en cas de victoire finale, soit un total de 320 000€ si les Bleus vont au bout.
A la tête de la FFF depuis maintenant un an, c’est Noël Le Graët qui a œuvré sur ce dossier. Il a d’ailleurs tenu à rencontrer la presse pour éviter toute polémique éventuelle. Face à lui, un conseil de six joueurs (Mexès, Lloris, Diarra, Carrasso, Malouda, mais également Nasri, « un fin négociateur » à en croire Le Graët) chargés de représenter le reste du groupe France. Et les choses se sont parfaitement déroulées. « Ce sont des joueurs de haut niveau qui sont habitués à des primes qui n’ont rien à voir avec des primes fédérales, explique NLG. Il leur arrive de penser qu’il manque un zéro dans ce que je propose. Les joueurs ne viennent pas pour les primes, mais je trouve normal de les indemniser. » Et comme chaque négociation qui se respecte, chacune des parties a fait un effort d’une dizaine de pourcents pour trouver un terrain d’entente.
Le Graët : « J’ai trouvé les joueurs très bon public »
Ce sont d’ailleurs Malouda et Carrasso qui ont donné la température lors d’un premier entretien informel, jeudi dernier à l’occasion du rassemblement à Clairefontaine. Puis, c’est au Touquet, mardi dernier, que le groupe des six et leur président ont trouvé un terrain d’entente à l’issue d’une réunion d’environ une heure. Le temps d’avoir l’aval de tout le groupe, et l’accord était trouvé. « C’est un moment de négociation, continue Le Graët. Ça peut être plus ou moins rapide. Cette année, c’était certainement plus facile car les joueurs commencent à se connaitre. Ils savent aussi que ce n’était pas le moment d’un bras de fer et il n’y a d’ailleurs pas de raison qu’il y ait eu un bras de fer. Je les ai trouvés très bon public. »
D’autant que le tollé né de la piteuse élimination de la Coupe du monde 2010 et de l’épisode de Knysna restait dans toutes les mémoires. Rescapé de cette époque, Cédric Carrasso se souvient : « Si les primes n’existaient pas, on n’aurait pas reversé une partie des primes 2010 qui ont fait plaisir à beaucoup de personnes. » Et le gardien d’ajouter, avant l’officialisation de l’accord : « Les discussions vont durer 5 minutes. Il n’y a même pas à négocier. On ne court pas après ça. Ça fait partie du système. Il y a des primes pour toutes les équipes. La négociation sera très simple. On ne va pas chipoter. Ce n’est pas dans notre état d’esprit. »
Le titre de l'encadré ici
La FFF restera gagnante|||
Avec 23 joueurs et 23 membres du staff à indemniser en cas de succès final, la Fédération débloquerait donc 14,72M€. Une opération néanmoins rentable puisque l’UEFA délivre entre 17M€ et 18,5M€ à l’équipe victorieuse du tournoi. Et quand on sait que la victoire finale de 2008 se monnayait à l’époque 375 000€, on n’est pas loin de penser que toutes les parties y ont trouvé leur compte. A titre de comparaison, la prime en cas de victoire était de 300 000€ en 2010, celle d’une présence en finale de 150 000€, d’une qualification pour le dernier carré de 80 000€ et d’un quart de finale était de 40 000€.