Riolo: "L’émotion d’abord et surtout, la défaite ensuite"

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On a beau être préparé à quelque chose, à une émotion, et pourtant être surpris. L’hommage de Wembley était magnifique. De A à Z, chaque minute. En matière de force symbolique, les Anglais ont beaucoup à nous apprendre, c’est indéniable. Un modèle.
Le foot, on en parle ? Allez on essaie même sur un match aussi particulier. Mine de rien, doucement, Deschamps commence à avoir pas mal de solutions. Le 4-3-3 qu’il souhaite prend forme. C’est dans l’animation offensive que résidait le principal souci et, petit à petit ça prend forme. Un 9 et deux joueurs autour de lui, OK. Mais là, avec l’éclosion de Martial, la confirmation de Griezmann, c’est pas mal. Le but de Giroud contre l’Allemagne, servi par Martial, c’est exactement ce qu’on attend.
Plus globalement dans le jeu, la constante, c’est une équipe qui n’est pas là pour faire le jeu, mais pour attendre et repartir. Le profil des joueurs se prête à ça, l’idée du foot de Deschamps, c’est aussi ça. Derrière, à côté de Varane, je crois que Koscielny se détache des autres. Mais Deschamps aimant le « muscle », il pourrait voir ça autrement.
Sur la première période, les Bleus ont logiquement subi le jeu. Sans être extraordinaire, les Anglais ont dominé et ont même marqué. Accepter de laisser le jeu, c’est un plan, mais à trop laisser l’initiative à l’autre, on s’expose. Le jeune Alli, très bon sur le début de rencontre, ouvre donc le score d’une très belle frappe de loin.
Dès l’entame de la seconde période, une perte de balle au milieu provoque le 2-0. Le match est plié. Les Bleus ne font rien et n’ont quasi rien fait du match. Ce n’est pas ce soir qu’on leur reprochera. Dans l’indifférence, ils ont bien battu l’Allemagne il y a quatre jours. C’est toujours aussi pauvre en enseignements un match amical. On connaît les joueurs, le style de l’équipe, c’est déjà pas mal. Pour ce qui est de la valeur de l’ensemble, on attendra le mois de juin.