RMC Sport

Zidane et les centenaires pas vraiment à la fête

Malgré les apparences, Zidane, Henry, Desailly et Vieira (manque Deschamps sur la photo) n'ont pas eu droit à l'hommage espéré.

Malgré les apparences, Zidane, Henry, Desailly et Vieira (manque Deschamps sur la photo) n'ont pas eu droit à l'hommage espéré. - AFP

Hier soir en lever de rideau de France-Brésil, les cinq légendes « centenaires » (Zidane, Deschamps, Desailly, Henry, Vieira) ont eu droit un hommage bien trop discret. Presque indigne vu la trace laissée par ce cinq majeur dans l’histoire du foot français. Billet d’humeur.

On espérait une fête digne de ce nom. Une célébration 5 étoiles à la hauteur du casting proposé, et des trophées ramenés par ce cinq majeur qui aura laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de l’équipe de France. Zidane, Deschamps, Vieira, Henry, Desailly (et Thuram, mais qui était absent). Cinq « centenaires » réunis sur la pelouse du Stade de France à l’invitation de la Fédération Française de Football et honorés pour leur carrière en bleu au-delà de 100 sélections, cela sentait bon le grand frisson, le feu d’artifice, le spectacle pyrotechnique, le come-back de Gloria Gaynor, des chants nourris, des trompettes et des flonflons.

Mais d’hommage digne de ce nom, il n’y en eut point. Sitôt appelés dans le rond central, sitôt repartis en tribunes. Ovation de circonstance, service minimum, nostalgie bridée. Cinq monuments presque traités comme de vulgaires anonymes tirés au sort pour venir humer le sacro-saint terrain dionysien, devenu sacré par la grâce précisément de ce quintette lors de la Coupe du monde 1998. Ou comment dilapider voire expédier un précieux héritage en cinq minutes chrono, alors que la célébration de ces « centenaires » en or massif avait été pourtant annoncée en grandes pompes en décembre dernier par Noël Le Graët.

A l'abri des regards indiscrets

Alors, à qui la faute ? A la fédération justement, qui a préféré -pour des raisons qui nous échappent encore- mettre les petits plats dans les grands à l’abri des regards indiscrets, dans les entrailles du Stade de France. Une réception a en effet bien eu lieu dans le salon présidentiel, en présence du chef de l’Etat, François Hollande, et du président de la FFF. Le discours était solennel, l’hommage vibrant. Avec tous les égards dus à leur rang d’immortels du foot mondial et tricolore. Une intimité incompréhensible et frustrante pour des supporters (dont nous faisons tous partie !) qui ne demandaient qu’à rendre un ultime hommage groupé, appuyé et enflammé aux « propriétaires » des lieux. Dommage. La belle occase a été vendangée.

G.Mathieu