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Euro 2016 : au fait, comment jouent les Islandais ?

Kolbeinn Sigthorsson

Kolbeinn Sigthorsson - AFP

Pour se frayer un chemin dans le dernier carré de cet Euro 2016, les Bleus devront venir à bout de l’Islande, tombeuse de l’Angleterre (2-1) lundi en huitièmes de finale. Et si elle ne regorge pas de stars, la bande de Kolbeinn Sigthorsson n’en reste pas moins particulièrement dangereuse de par son système de jeu des plus rodés.

Après avoir célébré la qualification périlleuse face à l’Irlande (2-1) en huitièmes de finale de l’Euro 2016, Didier Deschamps peut désormais s’attabler devant l’Islande, victorieuse surprise de l’Angleterre (2-1) ce lundi. En réalité, le sélectionneur des Bleus n’aura pas à se coltiner des heures de vidéo avant le quart de finale, dimanche (21h) au Stade de France. Aussi efficace soit-il, le jeu de l’équipe de Lars Lagerback et Heimir Hallgrimsson n’est pas déroutant.

Un système défensif… et très bien rodé

Lors des quatre rencontres dans la compétition, les deux sélectionneurs n’ont pas changé une seule fois de onze. Ni donc de système de jeu : un 4-4-2 pour le moins défensif. A perforer dimanche dans l’enceinte dionysienne, deux lignes particulièrement basses et proches l’une de l’autre.

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Leboeuf : « Simple mais pas simplet »

« C’est une équipe bien organisée, disciplinée », confirme Luis Fernandez. « L’équipe d’Islande n’a pas un jeu très léché mais tout ce qu’elle fait, elle le fait bien. C’est simple mais pas simplet, juge Frank Leboeuf. Elle est bien organisée, elle travaille bien. » La plus faible possession du premier tour Sans surprise, Antoine Griezmann & co devraient avoir le ballon dans les pieds un bon moment. Lors de la phase de groupes, la formation islandaise est celle qui a le plus laissé le cuir à l’adversaire : 35%. Face à l’Angleterre, Kolbeinn Sigthorsson & co ont « grimpé » jusqu’à 37% de possession.

Fernandez : « Un jeu long et direct »

Comme elle l’a prouvé en marquant à chaque rencontre, l’Islande n’en reste pas moins menaçante pour les filets d’Hugo Lloris. « Elle défend bien et se projette bien, précise Fernandez. Quand ils récupèrent le ballon, ils savent ce qu’ils ont à faire. Ils cherchent le plus haut possible. C’est un jeu direct et long. » Jérôme Rothen se montre tout aussi méfiant : « Ils ne se contentent pas de défendre. A la récupération, ils se projettent à trois ou quatre. Ce n’est pas le cas d’équipe comme l’Irlande du Nord ou l’Albanie. »

Attention aux touches

A réviser en particulier ces quatre prochains jours à Clairefontaine, les coups de pied arrêtés sur lesquels les Islandais, pour le moins athlétiques, se montrent souvent dangereux. Mais aussi les touches. Contre l’Autriche (2-1) et l’Angleterre, deux buts ont été marqués par l’Islande à la suite d’une longue touche d’Aron Gunnarson déviée de la tête par Kari Arnason (1,91m).

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« Il faudra se méfier sur les touches. Ils ne le mettent pas dans le paquet. Ils ont toujours une stratégie », prévient Fernandez. « Sur les touches, Aron Gunnarson sait exactement où il doit mettre le ballon », confirme Leboeuf. Clairefontaine risque d’avoir des allures de Marcoussis cette semaine.

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JBi