France - Irlande : les Bleus "se sont dits les choses" à la mi-temps

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Les recadrages musclés à la mi-temps, les Bleus commencent à connaitre. Déjà face à l’Albanie en poules (2-0), l’équipe de France, insipide en première période, avait rectifié le tir après la pause. Glaner des infos pour tenter de savoir ce qui se dit dans le vestiaire est toujours un exercice délicat. La rengaine est connue, les mots ne doivent pas sortir du vestiaire. Mais passé le fameux « On s’est dit les choses », certaines expressions, attitudes, sont autant d’indices pour tenter d’esquisser le tableau.
Sur le sujet, Didier Deschamps est une tombe. « Je ne dirai jamais ce que je leur ai dit », a ainsi lâché le sélectionneur après la victoire irlandaise. Tout en dévoilant quelques détails. « Par moment, je peux monter le son comme on dit. D’autre fois non, il faut aussi être calme. Ne pas être excité parce qu’on tombait dans le jeu des Irlandais. Plusieurs joueurs ont pris la parole. Mais ce sont eux qui sont sur le terrain. La réaction a eu lieu. »
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Griezmann : « Il fallait se bouger le cul »
Lorsqu’on écoute les joueurs, un ressort revient en boucle. Favoris de cette rencontre, les Bleus n’avaient tout simplement pas le droit de quitter la compétition après une défaite face à l’Irlande. « On n’avait pas le droit de perdre contre cette équipe. Nous sommes l’équipe France. On joue chez nous, témoignait Adil Rami. On est entré avec une autre mentalité. C’est souvent le cas. On a fait preuve de caractère. » « On ne pouvait pas finir là-dessus, prolongeait Olivier Giroud. On respectait cette équipe d’Irlande. On savait aussi qu’en haussant notre niveau de jeu, ils allaient flancher. »
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Curieusement, les mots les plus forts sont venus d’un personnage habituellement plutôt discret en dehors du terrain. Ou peut-être était-ce l’effet d’un doublé… « A la mi-temps, on s’est parlé. On s’est dit les choses, racontait Antoine Griezmann. Il fallait tout donner pour revenir au score et c’est ce qu’on a fait. Il fallait se bouger le cul, voir une autre équipe, se montrer, prendre le ballon, faire des occasions, ne pas avoir peur et jouer notre football. On savait que le public allait nous aider. Ils l’ont fait. Tant mieux pour tout le monde. » Les changements tactiques, la détermination ont ensuite fait la différence. Reste que face à une plus grosse écurie, un bon recadrage à la pause ne suffira peut-être plus.