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Nantes-Juve: le discours de Kombouaré, le mot de Deschamps à Blas... Les coulisses de l’élimination du FCN

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Incandescent à la Beaujoire, le barrage retour de Ligue Europa n'a pas débouché sur un exploit pour le FC Nantes, battu 3-0. Eliminés par la Juve, Antoine Kombouaré et ses joueurs ont voulu retenir le positif de ce parcours européen inattendu.

Antoine Kombouaré l’avait prédit: pour se qualifier face à la Juventus, il fallait faire deux exploits. Les Canaris s'en étaient offert un au match aller, en contenant les Piémontais (1-1). Le second n'a pas eu lieu une semaine plus tard à la Beaujoire (0-3).

>> Revivez l'élimination de Nantes face à la Juve

Malgré leur défaite logique ce week-end à Lens (3-1), les Nantais avaient réussi à se remettre la tête à l’endroit. Ils sont arrivés déterminés dans leur stade, en quête du coup d'éclat. "Avant la rencontre, il y avait la juste dose de concentration et d’excitation, mais nous n’étions pas sur-focalisés sur le fait de jouer une telle équipe comme la Juventus", confie un cadre du vestiaire.

À l’extérieur du vestiaire en revanche, toute la Beaujoire était en transe. Une quinzaine de grands anciens du FC Nantes avait été invitée (Makelele, Deschamps, Ouedec…) et célébrée par tout le stade un quart d’heure avant le coup d’envoi. La brigade Loire avait elle préparé un superbe tifo tiroir avec en son centre un volcan, duquel s’échappait de la fumée et ce message: "Une ville en fusion, la Beaujoire en éruption".

"Être fiers d’avoir amené la Juventus à Nantes"

"Quand on est entrés sur la pelouse, on a senti une ambiance particulière, confesse le latéral nantais Fabien Centonze. Ce public est incroyable, ils ont été là même quand on était menés. Et la communion à la fin… C’est un truc qu’on ne voit pas dans beaucoup de stades, à mon avis." Menés 0-2 et réduits à dix après seulement 20 minutes de jeu, le suspense n’aura pas beaucoup duré pour les Nantais dans un match où l’expérience européenne aura probablement fait la différence.

Antoine Kombouaré faisait un constat sans concession à l’issue de ce remake de la demi-finale de Ligue des champions 1996. "On n'a jamais existé, on était tout simplement pas invités aujourd’hui! On ne pouvait pas espérer quoi que ce soit en faisant une telle prestation." S’il était loin d'être satisfait du contenu, le coach nantais n’a pas descendu ses troupes dans le vestiaire.

Un cadre raconte: "Il n'était pas satisfait du match de ce soir (jeudi). Mais il nous a surtout félicité pour notre parcours depuis sa prise de fonction et en Coupe d’Europe. C’est vrai que cette défaite fait mal, mais il faut être fiers de ce que nous avons accompli, et d’avoir amené la Juventus à Nantes."

Deschamps prend le temps d'échanger

Les couloirs du stade nantais se sont ensuite transformés en un grand lieu d’échange. De maillots d’abord, les Canaris voulant tous repartir avec une tunique bianconeri, mais aussi d’amabilités. Le sélectionneur Dider Deschamps a ainsi longuement échangé avec Kombouaré, Max Allegri ou encore Adrien Rabiot, avant de glisser un mot à Ludovic Blas.

"- Il voulait juste me féliciter, c’était très sympa!
- Il ne t’a pas donné rendez-vous en mars?
- Je ne crois pas non! Pas tout de suite en tous cas…", a lâché le meilleur Nantais du match dans un éclat de rire.

Place maintenant à la digestion pour les Canaris. Elle devra être rapide et efficace, puisque le calendrier est chargé: dès dimanche, les hommes de Kombouaré joueront un derby face à Rennes, avant de recevoir Lens en Coupe de France mercredi puis d’aller à Paris trois jours plus tard.

Timothée Maymon