Rennes-Shakhtar: "Pourquoi Platini et Maradona en ont raté ?", Genesio refuse de faire des tirs au but un exercice seulement technique

Une désillusion dure à digérer pour Rennes. Après avoir arraché la prolongation puis avoir même mené de deux buts, le Stade Rennais a fini par concéder un but ce jeudi contre le Shakthar sur une erreur individuelle du jeune Jeanuël Belocian. Un pion synonyme de séance de tirs au but puis d'une terrible élimination des Bretons quelques minutes plus tard face aux Ukrainiens (3-3 sur les deux matchs puis 4 tab à 5). Une sortie au Roazhon Park dès les barrages de Ligue Europa qui laisse un goût amer à Bruno Genesio.
"On a su marquer ce but qui nous a permis de les emmener en prolongation, on a su marquer le deuxième but qui nous a qualifié pendant quelque temps. Malheureusement le foot est parfois cruel, c’est comme ça et le ballon ne tourne pas dans le bon sens, a lancé l'entraîneur rennais face à la presse. Les tirs au but, c’est une loterie, donc je ne veux même pas en parler. Mais c’est dur à avaler."
>> Rennes-Shakhtar en direct commenté
Genesio rappelle que Maradona et Platini se sont déjà ratés
Relancé sur le terme de loterie pour parler des tirs au but, Bruno Genesio a ensuite précisé sa pensée. Le technicien a justifié sa position en rappelant l'importante débauche d'énergie de ses joueurs avant de se présenter face au gardien ukrainien.
"Oui, oui c’est un exercice technique c’est vrai mais lorsque vous arrivez au bout de 120 minutes de jeu avec la pression pour se qualifier, ce n’est plus uniquement un exercice technique, a encore expliqué l'entraîneur de Rennes après l'élimination. Sinon, si c’était un exercice technique pourquoi Maradona, pourquoi Platini, pourquoi d’autres très, très grands joueurs en ont raté à votre avis? Techniquement c’était pas mal ce genre de joueurs."
>> Le meilleur de la Ligue Europa, c'est sur RMC Sport
"C’est pile ou face, cela tombe d’un côté de l’autre"
Bruno Genesio a ensuite souligné qu'il cherchait à préparer ses joueurs à gagner en 90 ou 120 minutes et non pas grâce aux tirs au but. A tel point qu'il a confié ne pas avoir été vraiment intéresssé par la séance fatidique.
"Cela devient un exercice mental. Pour moi le football c’est pendant 90 ou 120 minutes, avec ce que vous faites dans le jeu, qui est important. C’est mental, on a aussi la chance de revenir dans la séance de tirs au but car ils en ont aussi raté deux. C’est comme ça… Pour moi les tirs au but ce n’est plus le match. D’ailleurs je les ai suivis de manière complètement détachée parce que pour moi le mach s’est arrêté à la 120e minute. Après c’est pile ou face, cela tombe d’un côté de l’autre. Et sur le match, sur les 120 minutes, je pense que l’on méritait de se qualifier. C’est ça que je retiens même si la déception est immense."