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Euro 2022: quelles ambitions pour les Bleues?

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Alors que l’Euro féminin a débuté ce mercredi en Angleterre, l’équipe de France attaquera son tournoi dimanche contre l’Italie (21h). Trois ans après leur élimination en quart de finale du Mondial, les Bleues affichent clairement leur objectif: s’offrir le premier titre de leur histoire.

Vendredi 28 juin 2019, Coupe du monde dans l'Hexagone. Ce soir-là, alors que tout un pays s’était pris de passion pour son équipe de France féminine au cours d’un Mondial particulièrement réussi au niveau de l’engouement populaire, le rêve s’est brutalement arrêté devant un Parc des Princes plein à craquer. Face aux Etats-Unis, les Bleues ont cédé en quart de finale sous les coups de butoir de Megan Rapinoe, auteure d’un doublé lors de cette rencontre (2-1), et ont vu tous leurs espoirs de premier titre s’envoler.

Trois ans plus tard, alors que l’Euro féminin a débuté ce mercredi avec le match entre l’Angleterre, le pays hôte, et l’Autriche, leur objectif est intact: "On a cette ambition affichée d'aller au 31 juillet (en finale), c’est sûr, confiait Corinne Diacre, la sélectionneure, à RMC Sport mi-juin. Il faut continuer de travailler sur nos acquis et se perfectionner sur des points de détail. On veut réussir quelque chose ensemble, le mot aujourd'hui c'est le collectif. Et puis il y a quelques anciennes qui sont vers leur fin de carrière, c’est peut-être la dernière grande compétition pour certaines, c’est le moment. C’est vraiment le moment."

Troisièmes au classement FIFA, les Bleues arrivent avec le plein de confiance

Les Bleues, troisièmes au classement FIFA, font logiquement partie des favorites de ce tournoi, au même titre que l’Angleterre, la Suède, les Pays-Bas ou encore l’Allemagne. Surtout, les Françaises, qui démarreront leur tournoi ce dimanche contre l’Italie (21h), ne pouvaient pas débarquer en Angleterre avec plus de confiance puisqu’elles sont sur une série de 14 victoires consécutives (toutes compétitions confondues), dont 10 clean sheets. La dernière défaite remonte au 13 avril 2020 en amical face aux championnes du monde américaines (2-0). Les deux récitals contre le Cameroun (4-0) et le Vietnam (7-0) en match de préparation à cet Euro n’ont fait que confirmer cette excellente forme.

Un gros morceau dès les quarts de finale en cas de qualification

Malgré tout, le chemin vers le sacre continental sera long et sinueux. Si les Bleues parviennent à finir parmi les deux premières du groupe D, particulièrement homogène (Italie, Belgique, Islande), elles tomberont sur un très gros morceau en quart: la Suède, deuxième au classement FIFA, ou les Pays-Bas, quatrièmes mondiales et tenantes du titre, les deux nations ayant été placées dans le groupe C, avec lequel le groupe de la France va croiser.

"Franchement, celui qui peut dire: 'Le favori, c’est telle équipe, pour moi, c’est impossible à dire. Le continent européen, c’est le plus fort aujourd’hui. Les nations travaillent très bien aujourd’hui. Cela va être un challenge difficile mais que l’on va relever", appuyait Corinne Diacre au mois de juin.

Un mélange de générations qui peut faire des merveilles?

Pour atteindre son rêve de titre, Corinne Diacre pourra s’appuyer sur un noyau dur de cadres expérimentées et déjà présentes au Mondial 2019 (Renard, Diani, Torrent, Cascarino…). Mais aussi sur une nouvelle génération qui a émergé lors des dernières saisons. "Les jeunes arrivent avec beaucoup d'insouciance et de fraîcheur, cela a créé un nouveau souffle et fait du bien à tout le monde: on a testé des choses, on a créé ce groupe, et un équilibre, un groupe qui vient bien, garder cette confiance mutuelle entre joueuses et staff-joueuses.”

Selma Bach, latérale de l’Olympique Lyonnais, fait partie de cette nouvelle vague. À 21 ans, elle va vivre sa première grande compétition internationale avec les A, elle qui a fait ses débuts sous le maillot frappé du coq en novembre dernier. “C'est le moment de gagner, j'ai vu trop de compétitions à la TV où il y avait des larmes de tristesse, j'espère que cette année, ce sera des larmes de joie. L’équipe de France n’a pas encore gagné, je pense que cette année c’est la bonne, en tout cas je l’espère." Derrière elle, c’est tout un pays qui se met à rêver.

Félix Gabory avec Anthony Rech