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France-Islande: "Il faudra être plus efficaces contre les Pays-Bas", prévient Diacre

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Plutôt satisfaite du nul de la France contre l'Islande lundi soir (1-1) dans le troisième match de poule de l'Euro 2022, dans la mesure où les Bleues étaient déjà assurées de la première place de leur groupe, et qu'aucune nouvelle blessure n'est à déplorer, Corinne Diacre a tout de même expliqué après la rencontre ce qu'elle attend de plus en quart de finale, contre les Pays-Bas.

Deux poteaux, deux buts refusés, un penalty encaissé après 12 minutes de temps additionnel... Corinne Diacre aurait pu être frustrée du nul concédé par les Bleues contre l'Islande lundi soir (1-1), lors du troisième match de poule de l'Euro 2022. "Le VAR n'était pas de notre côté", a-t-elle d'ailleurs fait remarquer en conférence de presse. Mais la sélectionneure tricolore ne s'est pas attardée là-dessus. Non, Diacre, malgré la victoire envolée dans les dernières secondes, a tenu à voir le verre à moitié plein.

"Ce qu’on voulait, c’était la qualification et la première place, on a réussi à le faire en deux matchs, a-t-elle rappelé. Ce soir ça m’a aussi permis de donner du temps de jeu à une grande partie du groupe, avec plusieurs satisfactions à la clé, et surtout on n’a pas de blessées (en plus), on va pouvoir compter sur les 22 joueuses pour le quart de finale, et c’est important."

Bien plus, pour la technicienne, que d'avoir encaissé un but pour la troisième fois de suite. "A partir du moment où on met un but de plus à l’adversaire à part ce soir, ça me va. On a le droit d’encaisser des buts dans le football… Ce soir c’est anecdotique, a-t-elle souligné. Le match aurait dû être fini depuis longtemps avant d’encaisser ce penalty."

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"Si on pouvait marquer sur chacune de nos occasions, je signe tout de suite"

Le match aurait aussi pu être plié plus tôt si les Bleues avaient marqué au retour des vestiaires. Or, elles n'ont toujours pas réussi à le faire. "Est-ce inquiétant? Non. Le principal c'est de mettre un but de plus que l'adversaire, a répété Corinne Diacre. On a eu deux buts annulés par le VAR, on a frappé deux fois les montants, on s'est créé des opportunités. J'ai trouvé qu'on avait été meilleures en deuxième période qu'en première. L'Islande a poussé, elle a joué son va-tout. Il n'y a pas du tout d'inquiétude: on a fait tourner, on a donné du temps de jeu, on a reposé certaines joueuses. Le principal c'est de ne pas avoir de blessées, sachant qu'on était déjà qualifiées. Ce n'est pas facile de trouver de la motivation dans ce genre de situation, malgré tout les filles ont bien répondu."

Pour autant, la sélectionneure a conscience que pour aller plus loin dans la compétition, et notamment pour dominer les Pays-Bas samedi en quart de finale, il faudra progresser dans certains secteurs. Notamment la finition. "Il faudra être plus efficaces, a-t-elle reconnu. Si on pouvait marquer sur chacune de nos occasions, je signe tout de suite… Après, c’est déjà important de se créer des occasions. Parfois dans le football, on se dit ‘on n’arrive pas à marquer’, mais sans occasion ce n’est pas possible. Nous on a l’avantage d’avoir une équipe qui va de l’avant, avec beaucoup de joueuses volontaires, et on se créé beaucoup d’occasions. Maintenant il faut être efficaces."

En ce sens, Diacre a dû apprécier de voir Melvine Malard, titularisée en pointe, marquer sur son premier but. De là à lui assurer une place dans le onze au tour suivant? "C'est bien essayé mais je ne répondrai pas, s'est amusée la technicienne. (...) Melvine est jeune, elle a montré de belles choses à l'entraînement. Jusqu'ici je l'avais plutôt utilisée sur un côté et elle ne nous a jamais déçus. Et c'est encore le cas ce soir avec une très belle prestation, avec ce but qui a failli nous donner la victoire. C'est une jeune joueuse talentueuse. Elle ne calcule pas les efforts, elle donne beaucoup, et ce soir j'avais envie de lui rendre la pareille."

C.C. avec Anthony Rech