FIFA: "Qu'ils comptent sur moi, nous nous retrouverons", Platini revanchard après son acquittement

Tout juste acquitté par la justice suisse, Michel Platini affiche un désir de revanche. Déclaré innocent tout comme Sepp Blatter dans l'affaire du versement de près de deux millions d'euros que lui a fait la FIFA, l'ancien footballeur français et président de l'UEFA s'est réjoui vendredi d'avoir "gagné un premier match". Avant de suggérer qu'il en préparait un deuxième, en faisant allusion à une nouvelle manipulation politico-judiciaire destinée à l'écarter du pouvoir: "Dans cette affaire, il y a des coupables qui n'ont pas comparu au cours de ce procès. Qu'ils comptent sur moi, nous nous retrouverons".
"Un tribunal neutre a enfin constaté qu'aucun délit n'avait été commis dans cette affaire, a en outre commenté son avocat Me Dominic Nellen. Mon client est complètement blanchi et soulagé en conséquence".
"Le doute doit profiter aux accusés"
L'ancien capitaine des Bleus soupçonne une manoeuvre à son encontre de Gianni Infantino, son ancien bras droit à l'UEFA élu en 2016 à la tête de la FIFA. Le dirigeant italo-suisse est visé depuis 2020 par une procédure distincte pour trois rencontres secrètes avec l'ancien chef du parquet suisse. Mais le Français n'a jamais obtenu du tribunal que ces dossiers soient liés avec le procès qui l'a mené, lui et Sepp Blatter, devant le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone.
Le procureur Thomas Hildbrand avait requis un an et huis mois de prison avec sursis contre Michel Platini et Sepp Blatter, jugeant que le versement de la FIFA résultait d'une tromperie. Mais le tribunal a estimé que l'escroquerie n'était "pas établie avec une vraisemblance confinant à la certitude", appliquant donc le principe général de droit pénal selon lequel "le doute doit profiter aux accusés".
Après la lecture du jugement, Sepp Blatter a réitéré n'avoir "rien fait de mal" dans ce dossier. "Je suis tranquille avec ma conscience, je suis tranquille avec mon esprit", a réagi l'ex-dirigeant, qui demeure suspendu par la FIFA jusqu'en 2028 pour une autre affaire concernant des bonus financiers suspects.