Fifa: sans opposant et sans vote, Infantino réélu président jusqu'en 2027... par acclamation

Arrivé à la tête de la Fifa en 2016 après le départ de Sepp Blatter, Gianni Infantino a depuis renforcé son pouvoir au sein de l'instance internationale. Malgré quelques polémiques, notamment sur l’organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar, le dirigeant suisse a éliminé toute la concurrence avant même le vote.
Unique candidat à sa propre succession, Gianni Infantino a été réélu ce jeudi comme président de la Fifa par acclamation et dirigeant l’organisation pour les quatre prochaines années jusqu’en 2027. Les présidents des fédérations membres réunies lors du Congrès organisé au Rwanda ont donc adoubé le Suisse en l’applaudissant.
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"Je vous aime tous"
Le dirigeant de 52 ans, déjà reconduit dans les mêmes conditions en 2019 par les délégués des 211 fédérations membres, pourrait se maintenir jusqu'en 2031 à la tête du football mondial, son premier bail de trois ans (2016-2019) étant considéré comme incomplet.
"Je vous aime tous", a réagi le patron du foot mondial face à la foule debout, sans que le système de vote n'ait permis de dénombrer les voix dissidentes.
Un solide bilan financier
A son actif, le Valaisan peut afficher un bilan financier solide, avec une hausse de 18% des revenus et de 45% des réserves sur le cycle 2019-22 par rapport au précédent, qui permet à la Fifa d'augmenter encore ses subventions aux confédérations et fédérations. Comme le dirigeant l'a rappelé, les fédérations nationales sont passées de 250 000 dollars par an touchés via la Fifa à plus de deux millions annuels.
Pour son prochain mandat, Gianni Infantino a promis de faire passer les recettes de la Fifa de 7 milliards de dollars à environ 11 milliards de dollars pendant les quatre années à venir.
Un nouveau format pour le Mondial 2026 à 48
D'ores et déjà, les principaux chantiers des prochaines années sont entérinés: à commencer par le passage de la Coupe du monde masculine de 32 à 48 équipes à partir de l'édition 2026 partagée entre Etats-Unis, Canada et Mexique, décidé en 2017 et dont le format a été fixé mardi.
En optant pour une phase de poules avec douze groupes de quatre équipes, le tournoi va bondir de 64 à 104 rencontres, un mastodonte taillé pour faire exploser les recettes de billetterie et allécher toujours plus de diffuseurs.
"Il y a beaucoup à faire et nous sommes là pour organiser des compétitions et développer le football. Pour les compétitions nous allons organiser la plus grande Coupe du monde féminine de la Fifa jamais organisée en 2023. On va passer de 24 à 32 équipes. Nous organiserons aussi la plus grande Coupe du monde masculine en 2026 en passant à 48 équipes, a encore assuré la patron du football mondial. Ce sera pour beaucoup de pays leur première Coupe du monde et nous devons être inclusifs. Nous avons aussi décidé de créer une nouvelle Coupe du monde des clubs qui se jouera tous les quatre ans avec les 32 meilleures équipes du monde qui joueront à un endroit pour décider qui sera le meilleur club du monde. On va faire quelque chose de similaire pour organiser une compétition féminine aussi."
Plus délicat, la Fifa a décidé le 16 décembre dernier d'élargir son Mondial des clubs d'un format annuel à sept équipes à une compétition quadriennale à 32 équipes à partir de l'été 2025. Un projet que son patron tente de faire aboutir depuis des années pour concurrencer la lucrative Ligue des champions de l'UEFA, mais qui s'annonce difficile à insérer dans le calendrier.