Fifa : Valcke se défend… et pense déjà à sa sortie

Dans le viseur de la justice américaine pour un versement supposé de 10 millions de dollars à Jack Warner (président de la Concacaf), contre trois voix dans le vote pour l’attribution de la Coupe du monde 2010 à l’Afrique du Sud, Jérôme Valcke est sorti de son silence ce mercredi. D’abord pour un rappel des faits puis pour clamer son innocence dans cette affaire : « Suite à une décision du gouvernement sud-africain, la FIFA a reçu une lettre qui lui demandait de retirer du budget d’organisation de la Coupe du monde 2010 une somme de 10 millions de dollars, pour qu’elle serve à ce qu’ils appellent le « diaspora legacy program », c’est-à-dire pour soutenir les Africains d’autres régions que celles d’Afrique du sud. Il était dit que ce fonds devait être managé par Jack Warner et donc être versé sur des comptes indiqués par lui-même. »
« Je ne reçois pas une lettre par an pour me demander de faire quelque chose, mais des milliers, a poursuivi le secrétaire général de la Fifa sur France Info. Je n’avais pas le pouvoir d’autoriser un paiement de 10 millions de dollars, surtout qu’il ne venait pas des comptes de la Fifa mais de celui du comité organisateur de l’Afrique du Sud. Je ne vois pas quel est mon rôle dans une histoire de corruption. Je ne vois pas ce que j’ai pu jouer. Je ne comprends pas le raisonnement et comment on explique que je sois mis en cause. »
« Je n’ai aucun reproche à me faire »
Le secrétaire général de la Fifa a ensuite fait le point sur son avenir à la Fédération internationale de football. Et si le Français assure qu’il restera jusqu’au prochain congrès (entre décembre 2015 et mars 2016), son aventure à la Fifa ne devrait pas se poursuivre plus loin. « Je n’ai aucune raison de dire que je ne devrais pas rester secrétaire général par rapport à ce qui s’est passé ces derniers jours car je n’ai aucune responsabilité, je n’ai aucun reproche à me faire, clame-t-il. Je ne me sens certainement pas coupable donc je n’ai pas à justifier que je suis innocent.
J’ai toujours dit que j’étais le secrétaire général de Sepp Blatter. Ce sera au nouveau président de décider ce qu’il a envie de faire et qui il veut avoir comme secrétaire général. En général, un président choisi le sien et pas un qui était déjà en poste. »