Football Leaks : David Beckham n'aurait pas été vraiment généreux avec l’Unicef, dont il est ambassadeur

Mediapart, qui s’est procuré de nombreux documents dans le cadre des Football Leaks, annonce ce vendredi que David Beckham aurait tout fait pour ne pas verser d’argent à l’Unicef, dont il est pourtant ambassadeur, et même pour en gagner un peu sur son dos. Ce que le clan de l’Anglais et le fonds des Nations unies pour l’enfance démentent.

Nouvel épisode dans le feuilleton des Football Leaks, révélés par Mediapart ces derniers mois. Et cette fois, le joueur cité est David Beckham. Selon le site d’investigation, l’ancien footballeur anglais aurait essayé d’arnaquer l’Unicef, dont il est pourtant l’un des ambassadeurs. En 2015, pour fêter les dix ans de son partenariat avec le « Spice Boy », le Fonds des Nations unies pour l'enfance crée « Fonds 7 », destinés à récolter de l'argent. Avec comme principal contributeur Beckham lui-même. Mais tout ne se serait pas passé comme prévu.

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Selon Mediapart, Beckham, dont le patrimoine est estimé à 325 millions d’euros, aurait refusé de verser une partie de son argent sur ce fonds. « Je n’ai pas envie de le faire et je ne le ferai pas avec mon argent », aurait-il écrit à un dirigeant de l’agence Doyen Global, qui gère ses intérêts. Même pour le million de dollars récolté lors d’un dîner de charité, à Brazzaville (Congo), l’Anglais aurait refusé : « Mettre un million de dollars du dîner de charité, c’est comme mettre mon propre argent. S’il n’y avait pas cette œuvre de bienfaisance, cet argent irait sur mon compte en banque. Ce putain de paquet d’argent. »

Beckham aurait voulu se faire rembourser un billet d’avion… qu’il n’a pas pris

Lorsque l’Unicef lui a programmé une mission de deux jours au Cambodge, Beckham aurait rechigné d’abord à s’y rendre, avant de finir par y aller dans un jet privé affrété par ses sponsors. Mais la société qui gère les affaires de l’ancien joueur du Real Madrid aurait envoyé une facture de plus de 8 000 euros à l’Unicef, soit le prix d’un vol en classe affaires… que personne n’a pris.

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Deux exemples, parmi d’autres cités par Mediapart, qui ternissent l’image jusque-là parfaite de Beckham, qui enragerait que le fisc britannique ne le fasse pas chevalier de l'ordre de l'Empire britannique à cause de montages fiscaux « artificiels ».

Le clan Beckham et l’Unicef démentent

Contacté par Mediapart, David Beckham n’a pas souhaité s’exprimer. Ses avocats, en revanche, ont déclaré que leur client avait bien versé « une somme à sept chiffres à l’Unicef il y a de nombreux mois ». L'Unicef défend aussi son ambassadeur, assure qu’il a versé de l’argent et qu’il continuera à le faire et menace Mediapart de poursuites judiciaires.

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Alexandre Alain Journaliste RMC Sport