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Guerre en Ukraine: l’appel de détresse des Brésiliens de Donetsk et du Dynamo depuis un hôtel à Kiev

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Les joueurs brésiliens du Shakhtar Donetsk et du Dynamo Kiev se sont réunis avec leurs familles dans un hôtel, d’où ils ont lancé un appel à l’aide pour fuir le pays, attaqué par la Russie depuis ce jeudi.

La forte colonie de joueurs brésiliens évoluant en Ukraine a peur. Ceux du Shakhtar Donetsk et du Dynamo Kiev se sont rassemblés avec leurs familles dans un hôtel à Kiev, d’où ils ont lancé un appel, ce jeudi quelques heures après le début des bombardements lancés par la Russie sur plusieurs villes du pays. Ils demandent de l’aide aux autorités brésiliennes pour les faire sortir du pays.

"La situation est désespérée"

Junior Moraes, avant-centre du Shakhtar, a diffusé un message audio relayé par le journaliste de TNT Sports. "La situation est désespérée, lance le joueur de 34 ans. Je vous demande de divulguer cette vidéo afin qu'elle parvienne au gouvernement. Les frontières sont fermées, les banques, il n'y a pas de carburant, il n'y aura pas de nourriture, pas d'argent. Nous sommes réunis en attendant un plan pour quitter l'Ukraine."

L’effectif de Donetsk compte 13 joueurs brésiliens dont David Neres, ancien de l’Ajax Amsterdam, qui a publié l’appel sur son compte Instagram. Vitinho évolue, lui, au Dynamo Kiev, capitale de l’Ukraine, cible de plusieurs attaques russes ces dernières heures.

Le jeune Guilherme Smith joue, lui, dans les rangs du Zorya Louhansk, situé dans l’une des régions séparatistes dont l’indépendance a été reconnue par la Russie. L’équipe ne joue pas dans la ville depuis le début du conflit en 2014. Les matchs et entrainements sont délocalisés dans la ville de Zaporizhzhia, à environ 400 kilomètres de la frontière. Il vient à son tour de poster un message sur son compte Instagram, demandant de l’aide.

Dans une interview à Globo Esporte, mercredi, il s’inquiétait devant l’apparition de véhicules militaires dans les rues de la ville. "Il y a des voitures blindées, l’armée dans la rue, avait-il témoigné. Cela fait un peu peur pour nous qui sommes des étrangers. Ça ressemble à une journée grise. Vous sortez dans la rue et voyez que les gens sont étranges. " "Il y a une atmosphère tendue dans la ville, abonde son partenaire Cristian. Comme nous sommes loin de la frontière, je pense qu'il est plus difficile d'avoir un conflit. Mais l'armée passe d'un côté à l'autre, et nous avons peur." Ce jeudi matin, le championnat ukrainien a été suspendu.

NC