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Incidents Paris FC-OL: un avocat de groupes de supporters défend l'idée d'une sanction individuelle

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Dans l'After Foot, Pierre Barthélémy, avocat de groupes de supporters, considère "inacceptable" de priver la majorité des supporters d'un déplacement de stade à cause des comportements "d'une minorité".

Pierre Barthélémy monte au créneau. Présent dans l'After Foot ce dimanche, l'avocat de groupes de supporters ne comprend pas pourquoi punir l'ensemble des supporters après un incident, et défend l'idée d'une sanction individuelle. "On ne prive pas tout le monde de liberté car une minorité se comporte mal. C'est inacceptable. C'est exactement comme si on dit: 'Si quelqu'un est dans une voiture Peugeot et provoque un accident, on interdit toutes les Peugeot sur l'autouroute. Cela n'a aucun sens", a-t-il expliqué sur RMC.

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"Il ne faut pas priver l'ensemble des autres supporters de l'accès à leur passion"

Alors que l'OL a interdit jusqu'à nouvel ordre le déplacement de ses supporters à l'extérieur après les incidents face au Paris FC en Coupe de France vendredi dernier, Pierre Barthélémy martèle que tout le monde n'est pas responsable. "On interdit la présence de supporters pendant le Covid parce que n'importe qui peut transmettre le virus. C'est 0,01% de personne qui pose problème dans les stades, on ne va pas interdire tout le monde. Est-ce qu'on interdit toutes les manifestations sociales et politiques parce qu"il y a des personnes qui se comportent mal? Evidemment pas."

L'avocat des groupes de supporters va même plus loin. "Le fait de faire un spectacle pyrotechnique, un craquage de fumigène pour animer un stade n'est pas la même chose que de détourner un fumigène pour le lancer. Je suis choqué parce que certaines personnes ont un comportement grave et inacceptable, mais il ne faut pas priver l'ensemble des autres supporters de l'accès à leur passion." Dimanche, le Paris FC s'était montré très offensif dans un communiqué, en demandant "des mesures radicales qui visent d’abord et avant tout les voyous, lâches, violents."

Le club parisien avait également taclé l'OL: "L’heure n’est plus à des déclarations de principe sans lendemain et à des tentatives pour noyer le poisson et diluer des responsabilités qui sautent aux yeux. Il est également temps que les clubs, quel que soit leur statut, confrontés à ces associations, ne supportent plus le moindre laxisme, vis-à-vis de ces individus, parfaitement identifiables."

AS