L'Azerbaïdjan et l'Islande en victimes idéales? Pourquoi Mbappé peut battre le record de buts de Giroud dès cette trêve

Dans une forme royale depuis le début de la saison, Kylian Mbappé aborde le rassemblement de l’équipe de France en pleine confiance. Les matchs contre l’Azerbaïdjan ce vendredi et l’Islande ce lundi pourraient lui permettre de détrôner Olivier Giroud en tête du classement des meilleurs buteurs de l’histoire des Bleus.

Une ambition, oui, mais pas une obsession. Comme il l’a répété ce jeudi en conférence de presse, Kylian Mbappé ne pense pas jour et nuit au record de buts inscrits en équipe de France qu’il devrait bientôt chiper à Olivier Giroud. Avec 52 pions au compteur (en 92 sélections) contre 57 pour son aîné (en 137 sélections), le Madrilène n’est plus très loin de s’installer tout en haut du classement. "Je pense que je vais le battre, mais quand, je ne sais pas. Peut-être demain, qui sait. Ou peut-être dans plus longtemps", a-t-il confié dans un large sourire, à la veille de défier l’Azerbaïdjan au Parc des Princes, pour la suite des qualifications à la Coupe du monde 2026.

Un match que Kylian Mbappé compte bien disputer, à condition de ne plus être gêné par sa cheville droite. "Le record? C’est quelque chose qui viendra naturellement, ça va arriver. Je serai content quand ça arrivera, et je passerai à autre chose ensuite parce qu’il y aura toujours autre chose à faire", a-t-il glissé, conscient que ce rassemblement peut lui permettre d’entrer un peu plus dans l’histoire des Bleus. Parce que l’adversité qui lui sera proposée ne sera pas la plus relevée, que ce soit l’Azerbaïdjan vendredi ou l’Islande lundi, et parce qu’il a actuellement des jambes de jeu.

16 buts en 12 matchs cette saison

"Je pense que je ne brise pas de tabou si je dis que je peux enfiler les buts contre n’importe qui. L’Azerbaïdjan est une équipe qui a pris cinq buts contre l’Islande (défaite 5-0 début septembre) mais qui a tenu en échec l’Ukraine (1-1) contre qui on ne s’est pas baladé (victoire 2-0 des Bleus). Chaque match a sa vérité. L’enjeu, c’est de se rapprocher de la qualification pour la Coupe du monde. Mais si on peut enfiler les buts, on ne va pas s’en priver", a étayé Mbappé. Quelques chiffres, d’abord, viennent illustrer la forme étincelante du capitaine tricolore: club et sélection confondus, il en est à 16 buts inscrits depuis le début de la saison en 12 matchs joués. Rien que ça.

Sur cette période, il n’est resté muet qu’une seule fois, le 30 août, lors d’un match de Liga contre Majorque (2-1). Au-delà des statistiques, il y a cette impression visuelle qui se confirme sortie après sortie: celle d’un joueur affûté comme rarement du haut de ses 26 ans, délesté d'une poignée de kilos durant l’été, et bien dans sa tête. Après un exercice 2024-2025 frustrant et bouclé sans trophée majeur, Mbappé a attaqué cette nouvelle saison requinqué physiquement et mentalement. Avec l’envie d’assouvir sa soif de titres pour sa deuxième année au Real, sans perdre de vue l’objectif du Mondial.

"Jambes de feu" et totale confiance

Meilleur buteur de la Liga et de la Ligue des champions, il apparaît épanoui sous les ordres d’un Xabi Alonso qui lui laisse une grande liberté dans son positionnement. Même ressenti chez les Bleus. "Il a des jambes de feu, il est en confiance", soulignait Didier Deschamps la semaine dernière. "Il dégage beaucoup de puissance et de vitesse. Il fait encore plus de différence. Il est totalement investi avec nous, il assume son rôle de capitaine et sa responsabilité envers le groupe." Autant dire qu’il pourrait se régaler ce vendredi dans son ancien jardin du Parc des Princes, puis ce lundi à Reykjavík.

Pointé au 124e rang au classement Fifa et sur une série de douze matchs sans victoire, l’Azerbaïdjan a tout de la victime idéale. Comme l’avait été par exemple Gibraltar, le 18 novembre 2023, quand trois des 14 buts marqués ce soir-là par les Bleus avaient été l’œuvre de Mbappé. Deux ans plus tôt, lors d’un autre carton réussi par l’équipe de France face au Kazakhstan (8-0), celui qui était encore au PSG avait claqué quatre des huit buts des Bleus, signe que le Madrilène sait prendre sa (belle) part du gâteau quand les portes adverses s'ouvrent dans les grandes largeurs. Bis repetita pour sa 93e sélection?

RR