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Le Graët : « Ça m’étonnerait qu’il n’y ait pas de sanctions »

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Noël Le Graët s’est officiellement porté candidat ce lundi à sa propre succession à la tête de la FFF. Le dirigeant breton en a profité pour revenir sur l’affaire des Espoirs. Il a également balayé l’actualité, de Zidane à Petit, en passant par le Stade de France et l’Euro 2016.

Sa nouvelle candidature

« On a une responsabilité importante. Je pense qu’on est sur de bons rails. Ce n’est jamais fini. Le footballeur est querelleur. Mais on a des choses tellement positives à raconter dans les années qui viennent. C’est donc avec beaucoup de passion que je souhaite continuer. La stabilité, qui est à la nôtre depuis un an, doit continuer. On n’a jamais gagné une élection sur un bilan, mais je pense qu’en 18 mois, on n’a pas trop mal tenu les choses. J’ai des rapports cordiaux avec l’ensemble du football professionnel mais aussi avec la plupart des ligues et des districts. Je sens qu’il y a une adhésion. »

L’affaire des Espoirs

« Les joueurs vont-ils être sanctionnés ? Evidemment. Ça m’étonnerait qu’on leur dise : ‘Merci beaucoup d’être passés au Havre. Vous êtes vraiment gentils, en plus, on ne vous demande même pas le billet pour la Norvège. On a été flatté de vous accueillir’. Les commissions décideront. Mais franchement, ça m’étonnerait qu’il n’y ait pas de sanctions. Sincèrement, je n’aurais jamais osé imaginer ce qu’il s’est passé au Havre. Même si on met un gendarme devant chaque porte, il y a aussi des fenêtres dans les hôtels. C’est une question de mentalité. Quelqu’un qui vient en équipe de France se doit de bien se comporter. Mais après, il ne faut pas faire de généralité. »

Zidane, futur sélectionneur ?

« Déjà, il n’y aura pas d’Espoirs jusqu’en septembre 2013 puisqu’on a décidé de faire jouer les moins de 20 ans d’ici là. Ce qui me fait plaisir, c’est qu’un homme comme Zidane fasse tous les efforts pour passer des diplômes chez nous. Il était à Clairefontaine la semaine dernière, il a été à Limoges pas mal de temps. Il manifeste une réelle envie d’entraîner. Le moment venu, on verra. Mais je pense qu’il passera d’abord par un club. »

L’appel d’Emmanuel Petit

« Qu’un ancien joueur de qualité comme Emmanuel Petit s’intéresse au système fédéral, c’est plutôt réjouissant. Ça existe dans d’autres pays. Je suis tout à fait d’accord pour participer à la formation d’un ancien joueur qui souhaiterait rentrer dans les instances fédérales. »

L’organisation de l’Euro 2016

« C’est un sacré challenge pour la Fédération. On l’a obtenu. Maintenant, il va falloir le travailler. Le comité de pilotage s’est récemment mis en place. Dans les prochains mois, l’organisation doit être importante. C’est une mission fédérale qui aura des répercussions sur le football amateur. En cas de résultats positifs, le football amateur en tirera des profits. On a donc intérêt à bien se mobiliser. »

Le problème du Stade de France

« Il faut trouver une solution. Le football trouve qu’il paye trop cher. La ministre des Sports aussi. Et le rugby veut faire un stade. Le Stade de France est contraint de revoir son économie. Je pense qu’il y aura une avancée assez rapidement. Mais le problème n’est pas simple. J’espère qu’on y arrivera. L’équipe de France pourrait-t-elle quitter le Stade de France ? Non, ce n’est pas l’objectif. Le chantage de dire : ‘Je ne veux plus jouer au Stade de France’, ça ne colle pas. C’est quand même le stade où on est le mieux. On a 80 000 places, des loges, nos sponsors s’y sentent bien. On ne veut pas quitter le Stade de France. On veut uniquement revoir les conditions économiques. »

Propos recueillis par Nicolas Jamain