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Le Graët : « Moi, je ne me fais pas balader »

Noël Le Graët

Noël Le Graët - -

Candidat à la présidence de la FFF, Noël Le Graët reproche à Fernand Duchaussoy, l’actuel président, ses difficultés à suivre les dossiers économiques. Mais aussi l’incapacité de la Fédération à prendre rapidement des décisions. Une première attaque frontale dans le cadre de la campagne, un mois avant les élections.

Noël Le Graët, vous êtes déjà vice-président de la FFF. Qu’est-ce qui vous différencie de Fernand Duchaussoy, le président ?

Humainement, c’est un homme qui a de grandes qualités. Par contre, il a fait toute sa vie un autre métier que le mien (ndlr : Fernand Duchaussoy était professeur de physique-chimie). Je ne lui donnerais pas mon entreprise, ça c’est clair. La Fédération a un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros et 240 salariés. Je crois que chacun doit être à sa place.

Vous estimez-vous plus capable de négocier les contrats ?

Nous sommes très nettement différents dans ce domaine-là. Mais ce n’est pas une critique. Il n’a jamais fait ça. Moi, je ne me fais pas balader. Je peux prendre de mauvaises décisions. Mais un contrat, je sais le lire et le discuter. Et le milieu parisien n’est pas facile.

Qu’apporteriez-vous à la FFF ?

J’ai toujours l’impression que la Fédération ne prend pas les décisions. On traîne. J’ai eu l’habitude, à la Ligue ou dans les affaires. Si vous trainez comme ça, vous n’arrivez à rien. C’est un peu le défaut de la Fédération. Ce n’est pas la qualité des gens. C’est qu’on ne sait pas prendre des décisions. L’absence de décisions, depuis un bon bout de temps, est réelle. Si j’y vais, c’est pour travailler. Je ne suis pas forcément quelqu’un d’aimable. Quelqu’un de sympathique, c’est sûr. Mais aimable, pas forcément.

Propos recueillis par PYL