"La Liga de Lamine": la presse madrilène obligée de s'incliner devant Yamal après le sacre du Barça

Même les journaux madrilènes sont obligés de s'incliner devant le talent de Lamine Yamal. Pour sa Une consacrée au 28e titre de champion d'Espagne du FC Barcelone, vainqueur 2-0 sur la pelouse de l'Espanyol, jeudi 15 mai, AS acte solennellement qu'il s'agit de "la Liga de Lamine". Même reconnaissance en première page de Marca, où il n'y a que la star de seulement 17 ans au premier plan.
"Lamine Yamal, un joueur destiné à marquer cette équipe de son empreinte. (...) L'ère Lamine s'est installée dans notre football et semble devoir durer aussi longtemps que lui le souhaite", s'enthousiasme Marca. L'éditorialiste Luis Rojo renchérit: "La saison de Lamine Yamal a été stratosphérique. Du premier au dernier jour. C'était son championnat et personne d'autre n'aurait pu mettre la cerise sur le gâteau de ce championnat. Il n'y a pas assez d'adjectifs pour décrire ce que Lamine fait à chaque match. Il est toujours décisif et dans la plupart des cas dans les matchs les plus importants".
"Ce devait être le championnat de Mbappé"
Bluffé par le nouveau bijou marqué face à l'Espanyol par ce "génie qui a étonné le monde entier", AS ne tarit pas d'éloges: "Si quelqu'un avait des doutes sur le nom à donner à cette Liga, il n'avait qu'à regarder l'élan céleste de Lamine et le but. (...) Un illusionniste déguisé en footballeur, capable d'avoir le match en tête et de le gérer presque à volonté malgré ses 17 ans. Nous sommes en présence d'un élu, qui répond présent dans presque tous les grands soirs et qui, s'il n'est pas le meilleur joueur du monde à l'heure actuelle, en est très proche".
"Il y a des matchs qui s'expliquent par les buts, et le Barça en a eu beaucoup dans ce championnat, et il y en a d'autres qui s'expliquent simplement par la présence et l'importance d'un joueur. Dans le cas de ce derby contre l'Espanyol qui a permis au Barça de remporter le championnat, ces deux arguments se sont conjugués pour élever Lamine Yamal au sommet de la hiérarchie footballistique", appuie Mundo Deportivo, parlant d'un "but hors registre" et comme "un de ceux que Messi avait l'habitude d'encadrer et de conserver dans sa vidéothèque".
Quand ces médias espagnols parlent de la "Liga de Lamine Yamal", c'est aussi pour dire qu'ils s'attendaient plutôt à encenser Kylian Mbappé. Exemple dans les colonnes du quotidien Sport: "La Liga de Mbappé est désormais officiellement la Liga de Lamine Yamal et sera exposée au musée". Chez AS: "Ce devait être le championnat de Mbappé. Mais un entraîneur allemand au chômage a repris le même effectif que la saison dernière et a balayé la Liga avec des vétérans voraces et une bande de jeunes emmenés par Lamine".
Une idée que Mundo Deportivo abonde en développant différemment: "La Liga qui s'achève allait être pour beaucoup la Liga Mbappé mais, en fin de compte, on se souviendra d'elle comme de la première Liga Lamine ou de la première Liga Flick. Le football est ainsi fait. Les stars ont tendance à briller lorsqu'elles ont une bonne équipe derrière elles et lorsque l'objectif commun est plus important que les objectifs individuels. Et le Real Madrid de Florentino a tout misé, cette saison, sur un seul joueur. Il a réussi à mettre Mbappé, Vinicius et Bellingham sur le terrain, mais a négligé de renforcer sa salle des machines lorsque Toni Kroos a quitté l'équipe".
"Si justice est faite", le Ballon d'or pour Lamine Yamal?
Et forcément, il y a la question du Ballon d'or. Même si le Barça n'est pas en finale de la Ligue des champions, contrairement au Paris Saint-Germain d'Ousmane Dembélé, le grand favori n'est-il pas aujourd'hui Lamine Yamal? L'émission de talk-show El Chiringuito en est convaincu.
Idem pour Sport: "Lamine Yamal est le joueur du moment, le grand leader d'un Barça en passe de réaliser un triplé national historique. (...) Si justice est faite, la plus haute distinction individuelle pour un footballeur reviendra à un garçon qui n'a pas encore atteint l'âge de la majorité".
"La course au Ballon d'or est influencée par de nombreuses variables, ajoute le journal catalan. Une centaine de journalistes des pays les mieux classés par la Fifa votent pour l'élection. Chacun d'entre eux a ses goûts et ses préférences. Mais il n'y a pas d'autre joueur qui ait les qualités de Lamine Yamal. Pour sa jeunesse, pour son audace, pour sa qualité technique, pour être dans l'équipe qui lui permet de donner libre cours à son imagination. Pour mille raisons."