Les dessous des mots de ZZ

En marge d'OM-Nancy (1-0) samedi dernier au stade Vélodrome de Marseille, Zinédine Zidane a étonné par des déclarations révélatrices. L'ancien meneur de jeu des Bleus a dit tout haut ce qui se tramait dans les travées de Bernabeu depuis quelques mois. RMC Sport est en mesure de vous révéler les dessous de l'histoire.

Le coup de foudre a lieu sur le rocher monégasque en 2001 en marge d'un Congrès de l'UEFA. Autour des « costards cravates » helvétiques, Florentino Perez fait les yeux de Chimène à Zinédine Zidane présent à l'autre bout de la salle. Déjà. Il n'ose l'aborder. Perez tend un mouchoir à un de ses lieutenants qui se charge de le faire passer au meneur de jeu de la Juventus Turin. « Voulez-vous rejoindre le Real Madrid ? » sont les mots choisis par Perez. Noir sur blanc. Message simple et direct. S'en suit un transfert record de 75 millions d'Euros et une histoire sans cesse renouvelée. Cinq saisons plus tard et une reprise de volée d'anthologie en finale de la Ligue des Champions face au Bayer Leverkusen en 2002, Zidane quitte le club. Sur le terrain. Perez, lui, veut le garder à ses côtés.

Le rôle de « Conseiller Spécial du Président » lui tend alors les bras. Zidane accepte. Nous sommes en 2006. Mais le terrain le chatouille, il y pense, regarde, réfléchit et cède à la tentation. L'idée mûrit dans la tête de Perez et de Zidane. José Mourinho ne fera pas obstacle. La conférence de presse de samedi dernier à Marseille tombe à pic. Zidane saisit la balle au bond et annonce sa décision. Selon nos informations, le Marseillais a très envie de retrouver le terrain sans toutefois être sur le banc. Il sera un lien privilégié entre Perez, Mourinho et l'équipe première. Zidane a envie d'assister aux entraînements, discuter tactique avec Mourinho et parler aux joueurs. Sans interférer dans les choix du coach. Surtout pas. La discussion n'inclut pas la prise de décision. Le technicien portugais et le Champion du monde 98 baignent dans un respect total et mutuel qui frise l'obsession.

Par ailleurs, Zinédine Zidane est dans la droite ligne de ce qu'il avait confié à son Président l'année dernière. En tête à tête, les yeux dans les yeux. Le rôle « d'interface » sportive le titillait à l'époque. C'est chose faite. Aujourd'hui, il est toujours dirigeant, de fait, après une année 2009 qui lui a servi de montée en puissance. Le mariage entre le plus grand club du monde, le meilleur entraîneur de la planète et l'ancien numéro dix des Bleus semblait donc inéluctable.

C. Co