Les petits secrets de Guardiola

Avare d’interview, le technicien barcelonais Pep Guardiola s’est confié en exclusivité à fifa.com. Morceaux choisis.

Sa philosophie de jeu
« A mon arrivée, la première chose que j’ai demandée à l’équipe était d’avoir confiance en moi. Je souhaitais aussi que les supporters aient la foi en leur équipe et constatent sur le terrain combien elle travaille dur, court, et joue un bon football. Les gens veulent du spectacle. Ils ne veulent pas qu’on leur mente. Les fans peuvent accepter une piètre performance, mais ils ne la tolèreront pas si on ne fait pas tous les efforts nécessaires. Donc pour moi, l’idée est toujours la même : attaquer, inscrire autant de buts possibles, et jouer aussi bien que nous le pouvons. »

Sa préférence pour les milieux de terrain
« Les milieux de terrain sont des joueurs intelligents qui doivent penser à l’équipe entière. Ce ne sont pas des joueurs égoïstes. Ils comprennent le jeu mieux que quiconque. Ce sont des joueurs cruciaux dans le dispositif d’une équipe. »

Son manque de profondeur de banc
« Je n’ai jamais eu peur d’avoir un petit effectif. En fait, avoir moins d’options tactiques est probablement mieux pour nous que d’en avoir beaucoup. J’ai entière confiance en mon équipe et en ma philosophie de jeu. Il y a une solution à chaque problème. Je trouve toujours des alternatives, que ce soit au sein de mon équipe première ou chez les jeunes. »

Ses influences
« Cruyff est celui qui m’a le plus influencé. J’ai passé six ans à ses côtés et j’ai appris énormément de lui. Juan Manuel Lillo est également quelqu’un qui compte pour moi. Ca a été mon coach seulement six mois à Culiacan (en 2005-06), au Mexique, mais j’ai beaucoup appris de lui. J’ai une très haute estime et je lui suis reconnaissant. »

L’absence de mises au vert
« Les gens ne s’enferment pas dans une chambre d’hôtel la veille de leur journée de travail. C’est pareil pour nous. S’ils ne se reposent pas, ce n’est pas pour cela qu’ils joueront moins bien ou qu’ils perdront leur job. Je préfère qu'ils soient à la maison avec leur famille qu'enfermés dans un hôtel à ne rien faire. Moi, je juge mes joueurs en fonction de leur travail réalisé sur le terrain, pas en fonction de leur vie privée. Je ne suis pas un flic. »