
"Nous allons assister à une Coupe du monde où il y a des ghettos pour les femmes", Sampaoli en remet une couche
Pas vraiment fan de la langue de bois. Après une première charge envers la FIFA et son attribution de la Coupe du monde, Jorge Sampaoli a récidivé ce samedi, à la veille du match de Coupe du Roi de Séville contre Velarde. Dans un monologue de plus d'une minute, l'ancien coach de l'OM a pointé les incohérences de l'instance dirigeante du football mondial.
"Personne ne se bat pour quoi que ce soit"
"Bien souvent, la FIFA dit lutter contre le racisme, l'inégalité des sexes... mais quand il y a des intérêts économiques, tout cela disparaît, commence-t-il. C'est considéré comme quelque chose de normal, tout sera sûrement normal lors du Mondial et rien ne se passera. Comme la guerre. Tout le monde a une opinion, mais personne ne s'unit pour faire en sorte que cela n'arrive pas."
"Ce que je dis peut générer 24 heures de polémique, mais cela n'a aucune importance, se désole-t-il. Nous allons assister à une Coupe du monde où il y a des ghettos pour les femmes et où c'est considéré comme normal. Tout se passe très vite parce que nous avons besoin que tout se passe vite pour avoir d'autres informations. Et personne ne se bat pour quoi que ce soit."
La FIFA a "tout fait pour l'argent"
"Si nous nous étions unis et avions arrêté les championnats pour que cela ne se joue pas au Qatar, cela aurait été quelque chose. Mais le fait que je dise que ce n'est pas bien de jouer la Coupe du monde là-bas ne va rien changer", assure-t-il avant le dernier match de Séville avant la trêve.
Il y a quatre jours, l'Argentin avait affirmé que la FIFA a "tout fait pour l'argent, tout pour les affaires ". "La FIFA a déterminé que (ce Mondial) devait se jouer dans un lieu où on ne devrait pas jouer, à des dates où on ne devrait pas jouer", avait développé l'ancien coach de l'OM.
Il estime que les plaintes actuelles envers le Mondial auraient dû avoir lieu beaucoup plus tôt et qu'aujourd'hui, on n'autorise personne à se plaindre. "Donc on va accepter ce choix et on va tous aller de l'avant. Il ne peut pas y avoir de plaintes, elles aurait dû arriver avant. Comme c'est un gros business, et qu'on laisse de côté tout le reste, après, les conséquences, ce sont d'autres gens qui les paient, ceux d'en bas."