Quatre supporteurs de l’Atlético arrêtés pour une campagne de haine raciste contre Vinicius

Quatre personnes ont été arrêtées par la police espagnole pour avoir proféré de graves menaces contre Vinicius Jr, annonce la presse espagnole ce jeudi. Ils sont accusés d'être les principaux responsables d'une campagne de haine sur les réseaux sociaux contre l’ailier brésilien avant le derby madrilène entre l’Atlético et le Real (1-1, Liga), le 29 septembre dernier.
De nouveau victime d'insultes racistes, selon un témoin
Ces fans supposés de l’Atlético avaient encouragé les spectateurs à se rendre au stade pour insulter Vinicius de manière raciste et humiliante. "Ils ont incité les supporteurs à travers les réseaux à se rendre au stade pour proférer des insultes à connotation raciste", confirme la police sur ses réseaux sociaux.
Selon la préfecture de police de Madrid, d’autres arrestations ne sont pas exclues. Après la publication de messages de haine, la Ligue espagnole avait déposé trois plaintes qui ont déclenché cette enquête et ces premières arrestations.
Vinicius a été plusieurs fois victime de cris et chants racistes de la part des supporteurs de l’Atlético au Wanda Metropolitano, ces dernières saisons. Il fut encore sifflé lors de cette rencontre et même victime de nouveaux débordements racistes, selon le témoignage d’un photographe présent au stade. "Des centaines de supporteurs de l'Atlético de Madrid chantant en cœur "mono" (singe) à Vinicius Jr., des cris de singe accompagnés d'insultes racistes toutes aussi écœurantes les unes que les autres, venant d'adultes comme de jeunes enfants", avait-il témoigné. "Je ne me suis jamais senti aussi mal, l'ambiance était tellement pesante. Je suis encore abasourdi d'avoir assisté à ça"
Thibaut Courtois avait aussi concentré la haine des fans locaux. Le gardien belge avait été la cible de plusieurs jets de projectiles et de briquets pour avoir célébré trop ostensiblement le but de son équipier, Eder Militao. La rencontre avait été interrompue plusieurs minutes et des appels au calme avaient été diffusés. Cela a valu à la fermeture d’une tribune lors d'un match et une amende de 3.000 euros.