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Real: avec Mbappé, une armada galactique se dessine à Madrid

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Avec l’arrivée très probable de Kylian Mbappé au Real Madrid, le club merengue va aborder la saison prochaine avec une équipe très puissante sur le papier, qui n’est pas sans rappeler celle des Galactiques de l'ère Zidane, Luis Figo et David Beckham. Mais tout l’enjeu sera de construire un onze équilibré et de gérer les egos.

Un an après le départ de Karim Benzema, dernier membre d'une BBC qui aura secoué les années 2010, le Real Madrid est sur le point de se bâtir une nouvelle équipe de titans.

L’annonce du départ de Kylian Mbappé du PSG en fin de saison a immédiatement enflammé l’Espagne, qui ne voit pas un autre scénario qu’une signature du capitaine de l’équipe de France dans sa capitale cet été.

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Des étoiles sur toutes les lignes

Avec la perspective d’avoir l’attaquant de 25 ans dans ses rangs, la Maison Blanche ajouterait une arme supplémentaire à un arsenal déjà bien équipé. Sur le front offensif, elle est pourvue des flèches brésiliennes Vinicius et Rodrygo tandis que Jude Bellingham, dans une position axiale plus reculée, réalise une première saison XXL sous le maillot blanc.

L'Anglais totalise actuellement 20 buts et 8 passes décisives en 29 apparitions toutes compétitions confondues, ce qui est déjà de loin son record en carrière. Sans oublier l'arrivée de la pépite Endrick, recrutée pour près de 70 millions d'euros, en juillet prochain lorsqu'il aura 18 ans.

Si les totémiques Toni Kroos et Luka Modric arrivent en fin de contrat au terme de la saison et sont encore loin d’être sûrs de poursuivre l’aventure, le milieu de terrain est encore très bien bâti avec les Français Aurélien Tchouaméni et Eduardo Camavinga, qui ont dernièrement affiché une polyvalence inattendue, le solide Federico Valverde et les promesses Brahim Diaz et Arda Güler.

Thibaut Courtois s’annonce comme le dernier rempart de cette équipe, une fois qu’il sera remis de sa rupture du ligament croisé. Avec Militao, Alaba, Rüdiger, Ferland Mendy et Dani Carvajal, la défense a aussi de beaux jours devant elle, entre jeunesse et expérience.

Ancelotti va devoir gérer son effectif, ses temps de jeu et egos

Avec cette pléiade de talents, Carlo Ancelotti va être confronté à un problème de riche et devra contenter tout le monde en évitant le plus possible des éventuels remous. Kylian Mbappé, habitué à jouer sur le côté gauche en équipe de France et ponctuellement au PSG, devrait notamment se focaliser sur une position d’avant-centre.

En effet, Vinicius est bien plus habitué à évoluer dans le couloir, collant volontiers la ligne de touche, même s’il enfile un costume d’avant-centre cette saison en l’absence de valeur sûre dans son équipe à ce poste.

L’arrivée d’autres recrues pourrait aussi contraindre le coach italien à varier les systèmes ou positions de ses joueurs. Il devra quoi qu'il en soit faire tourner son effectif, particulièrement dans une saison 2024-2025 dont le calendrier sera encore plus surchargé avec les nouvelles formules de la Ligue des champions et de la Coupe du monde des clubs, sans oublier que certains pourraient participer aux Jeux olympiques et être disponibles plus tard.

Si le vestiaire actuel de Real Madrid est vraisemblablement épargné par les bisbilles, la gestion des egos sera également un des enjeux à venir pour la future équipe madrilène. D’autant plus qu’empiler une constellation d'étoiles au sein d’un même effectif n’a pas toujours souri aux Madrilènes.

Le mauvais exemple des Galactiques

Entre 2003 et 2005, Florentino Pérez tente une folie en faisant jouer ensemble Luis Figo, David Beckham, Ronaldo et Zinedine Zidane et crée l’équipe des Galactiques. Les quatre super stars ne parviennent pas à se trouver et le collectif s’enraye face à l’individualisme du quatuor, complété par Raul et Michael Owen. À tel point que le Real Madrid ne gagne aucun titre durant ces deux saisons, précipitant le départ du légendaire président, qui reviendra à son poste en 2009.

Carlo Ancelotti le dit lui-même, il possède déjà un groupe au niveau exceptionnel, indiquant dernièrement que Vinicius, "quand il joue de cette façon, avec ce niveau et cette attitude, il est le meilleur au monde" et savourant sa position actuelle.

"Être sur le banc du Real, c’est très confortable". Son assise pourrait devenir encore un peu plus royale dans les mois à venir, à condition de manier correctement ses sujets.

Jules Aublanc Journaliste RMC Sport