Xavi : «On ne joue pas pour écrire l’Histoire»

Xavi, buteur lundi soir contre le Real (5-0), a savouré la démonstration catalane - -
Xavi, Barcelone avait déjà inscrit six buts au Real (6-2), au Bernabeu, le 2 mai 2009, mais là c’est le match parfait…
Je pensais que ce 6-2 était le match parfait. Je me suis trompé. Cette victoire là est encore plus forte. Nous avons été tellement supérieurs. En termes de jeu, je pense définitivement que c´est un meilleur match que ce qu’on avait fait à Santiago-Bernabeu. Le score est pratiquement le même, mais la sensation est fantastique... Etre sur le terrain dans ces moments-là n´a pas de prix.
Est-ce une leçon d’humilité pour le Real Madrid ?
Nous ne sommes personnes pour dire que c´est une leçon d´humilité. Pour nous, c´est génial, et nous allons en profiter. Les autres, je suppose qu´ils sont abattus. Nous avons beaucoup de respect pour le Real Madrid, parce que c´est un club qui luttera jusqu´au bout pour le titre. D’autant que j´ai beaucoup d´amis au Real et ce sont des personnes d´une grande humilité.
La main ouverte au public de Piqué à la fin du match, chaque doigt équivalant à un but, ressemblait à une provocation…
Je ne sais pas..., on saluait le public (rires). Tout devient une provocation si l´on va dans ce sens. Pour moi, ce sont des foutaises. Chacun fait ce qu´il veut, mais sans manquer de respect. Et puis, si on en a mis cinq, on peut aussi en prendre cinq là-bas. Mais je reconnais que ça a dû leur faire mal.
« Etre sur le terrain dans ces moments-là n´a pas de prix »
Ce Barça est-il la plus grande équipe de l’Histoire comme les médias ont pu le dire ?
Je ne crois pas. O.K., on a gagné beaucoup de choses et on joue bien au football, mais nous comparer aux meilleures équipes de tous les temps, c´est encore un peu tôt. On a encore beaucoup de choses à gagner, on verra bien. Je veux rajouter que nous ne jouons pas en pensant que nous allons écrire l´Histoire. On ne joue que pour gagner et s´amuser ensemble. Hier, c´était le Clasico des Clasicos comme vous l´avez si bien écrit.
Pensez-vous un peu plus au Ballon d’Or, le 10 janvier à Zurich ?
Moi je joue toujours pour les autres, pas pour gagner des prix ou mettre deux ou trois buts. Je joue en fonction de l´équipe, rien de plus. Un footballeur doit penser ainsi s´il veut réussir. Le groupe, c´est au-dessus du reste.