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Ancelotti-Deschamps, comme on se retrouve

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Après une courte cohabitation à la Juventus en 1999, Carlo Ancelotti et Didier Deschamps ont imposé avec réussite la culture de la gagne à l’italienne sur leur banc de touche. Leur face-à-face ce dimanche au Parc des Princes s’annonce alléchant.

Difficile de ne pas établir un parallèle entre Carlo Ancelotti et Didier Deschamps. Dimanche soir, à l’occasion du choc au sommet du championnat, les chemins des deux techniciens vont se croiser. Ce ne sera pas la première fois. L’Italien âgé de 52 ans a eu le Basque sous ses ordres. C’était à la Juventus, en plein cœur de la saison 1998-99. « On ne s’est pas côtoyé longtemps car il est arrivé en février 1999 et je suis parti à la fin de la saison à Chelsea, se souvient l’infatigable milieu récupérateur de la Vieille Dame, fraîchement sacré champion du monde. Il venait de Parme et a pris la succession de Marcelo Lippi, qui était à la Juve depuis cinq ans. J’ai le souvenir d’un entraîneur humain, assez proche des joueurs. Il a dû évoluer par la suite, notamment avec ses passages au Milan et à Chelsea. »

Ancelotti : « On ne peut pas contester les compétences de Deschamps »

Carlo Ancelotti, non plus, n’a pas oublié le petit « francese » : « C’était un milieu de terrain défensif fantastique », se souvient l’entraîneur du PSG avant de se montrer très élogieux à l’égard du parcours de son homologue marseillais. « Au poste d’entraîneur, Didier a obtenu des très bons résultats, affirme-t-il. Il a notamment atteint la finale de la Ligue des champions en 2004 (avec Monaco contre Porto, 0-3, ndlr). Il a fait du bon travail à Marseille. » Ancelotti et ses deux C1 (2003, 2007) la joue modeste. Sa marque de fabrique. Il est toutefois bien obligé de reconnaître que son adversaire traverse actuellement une très forte tempête. « Il connaît des problèmes mais on ne peut pas contester ses compétences, défend l’Italien. Il a beaucoup d’expérience. Il est normal qu’un entraîneur connaisse parfois des difficultés. » Ancelotti prend aussi soin de ne pas mentionner ce Chelsea-OM (2-0) de 2010 en match de poules de C1. Ce jour-là, le coach des Blues avait donné une petite leçon aux inexpérimentés joueurs marseillais.
Dimanche, très loin de Turin, les deux hommes seront heureux de se retrouver et de bavarder quelques minutes : « Je l’apprécie, confie Deschamps. Il a une grande expérience. C’est un plaisir de discuter avec lui. » Ce que « DD » ne dit pas, c’est que ce serait aussi un grand bonheur pour lui de le battre. Et de prendre sa revanche.

Aurélien Brossier avec Loïc Briley et Florent Germain