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Angers: le SCO en pleine crise, des banderoles installées en ville pour demander le départ des dirigeants

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En pleine crise après le départ de son entraîneur, Abdel Bouhazama, en raison notamment de propos polémiques lors de la causerie d'avant-match contre Montpellier, Angers s'attend à une révolte de ses supporters ce week-end, notamment avant la réception de Toulouse dimanche (15h). Plusieurs banderoles ont été installées dans la ville dès le début du week-end pour réclamer le départ des dirigeants du club.

Sans aucun doute, la direction du SCO s'attend à un dimanche sous tension lors de la réception de Toulouse pour le compte de la 27e journée de Ligue 1. Car en marge de la rencontre, un appel à manifester devant le stade Raymond-Kopa, dès midi, a été lancé par les Ultras du Kop de la Butte 1992.

"Le point de non-retour a été largement atteint" pour les Ultras du SCO

Cet appel fait suite non seulement à la crise sportive que traverse le SCO - lanterne rouge du championnat avec seulement 10 points et une dernière défaite 5-0 à Montpellier la semaine dernière - mais surtout aux polémiques à répétition qui écornent l'image du club depuis le début de la saison. La dernière en date a conduit au départ de l'entraîneur, Abdel Bouhazama, en début de semaine, après la révélation des propos tenus par ce dernier pour soutenir un joueur, Ilyes Chetti, ayant reconnu des attouchements sur une jeune femme. "C'est pas méchant, on a tous déjà touché des filles", avait-il avancé lors de la causerie d'avant-match face aux Héraultais.

Ces propos complètement déplacés avaient fait réagir, y compris l'adjoint aux Sports de la mairie d'Angers, conduisant l'entraîneur à démissionner quelques heures plus tard. "Le SCO vit une saison cauchemardesque qui fait honte à tout le peuple angevin", expliquaient les Ultras dans un communiqué publié lundi. "Les défaites s'enchaînent, les procès et affaires honteuses s'accumulent et l'image de notre club fétiche est un peu plus écornée chaque jour. Le point de non-retour a été largement atteint. Aujourd'hui, c'est de la survie et de la reconstruction du SCO qu'il s'agit".

"Il faut sauver le SCO d'Angers", des banderoles déjà déployées dans la ville

Leurs revendications vont largement au-delà de l'entraîneur: ils réclament le départ du président Saïd Chabane, lui-même poursuivi depuis 2020 pour agressions sexuelles aggravées après les accusations de six femmes qui étaient ses salariées au moment des faits. "Saïd Chabane doit vendre le club et disparaître au plus vite", précisait le Kop de la Butte 1992.

Avant la manifestation de dimanche, plusieurs banderoles ont été déployées dans la ville ce samedi pour faire monter la pression sur les dirigeants. "Il faut sauver le SCO d'Angers" ; "Le SCO touche le fond, d'autres touchent des fions" ; "Après Juret, au tour de Chabane" (Juret est l'ancien président du club de hockey des Ducs d'Angers, qui a démissionné après la condamnation définitive de sa société pour des faits de harcèlement sexuel datant de 2016)...

Ces banderoles au ton offensif donnent en tout cas un petit aperçu de ce qui attend les joueurs et dirgeants du club dans quelques heures. Ces signes de manifestation pourraient d'ailleurs se prolonger dans les tribunes, une fois le match lancé.

CMP