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Bielsa : « Aucune défaite n’améliore une équipe »

Marcelo Bielsa

Marcelo Bielsa - AFP

A la veille du déplacement de son équipe à Montpellier (20e journée de Ligue 1, 20h30), Marcelo Bielsa a de nouveau fait son mea culpa après l’élimination de l’OM en 32e de finale face à Grenoble. Et affirme que les joueurs phocéens ne commettront pas les mêmes erreurs face aux Héraultais.

La fusillade à Charlie Hebdo

« Nous voulons rendre hommage aux fusillades de Charlie Hebdo. Sans liberté de la presse il n’y a pas de démocratie. Nous sommes tous Charlie. Rien ne peut justifier la mort. Après les manifestations collectives, je laisse l’initiative aux Français qui ont une interprétation des faits appuyée sur leur histoire, que ma condition d’étranger limite. »

Sa responsabilité dans la défaite contre Grenoble

« Il se peut que je ne dise pas tout ce que je pense, mais je ne dis jamais le contraire de mes pensées. En ce qui concerne le match contre Grenoble, la différence entre les deux équipes était énorme. C’est la responsabilité de l’entraîneur de faire en sorte que son équipe ne commette pas d’erreurs qui réduisent les différences entre les deux effectifs. L’entraîneur doit faire en sorte que chaque joueur exploite son potentiel et je n’ai pas réussi à le faire contre Grenoble. On a facilité leur réussite avec nos erreurs. C'est pour cette raison que, très sincèrement, je me sens 100% responsable de cette façon de jouer si décevante pour nous tous. »

Un revers préoccupant

« L’élimination contre Grenoble ? Oui elle me préoccupe, cette défaite me déçoit et augmente ma responsabilité. Pour dominer ce genre de rencontres, nous devons jouer dans le camp adverse, les espaces doivent se réduire, la première passe qui brise les lignes doit être réussie, et si on perd le ballon, le retour doit être immédiat, coordonné et harmonieux. Ca fait six mois que je prépare mon équipe à cela, et qu'elle n'y parvienne pas face à une équipe clairement inférieure me fait me sentir responsable. »

Un autre visage contre Montpellier

« Dans le football, il n'y a jamais de garanties. Les jeux liés à la création et au hasard n'offrent jamais de garanties, et celui qui promet des garanties le fait en sachant que c'est une promesse qu'il ne pourra pas tenir. Mais j'ai une certitude: c'est que chaque match qu'on joue peut être gagné, et c'est ce qu'on va essayer de faire demain. Nous allons le démontrer vendredi. »

Mendy à la place d’Ayew ?

« On a essayé avec Gignac, avec Payet. Il va falloir continuer d’explorer des pistes qui amélioreront le rendement de l’équipe. Benjamin Mendy à la place de Payet, c’est une option, mais je ne l’imagine pas pour le match de vendredi contre Montpellier. Je préfère une option plus offensive. Si Mendy joue devant, le latéral qui le remplacera sera moins offensif. »

Doria encore mis de côté

« Je n’ai pas encore mon onze titulaire. J’ai encore quelques doutes. Fanni et Morel sont de très bonnes options en défense centrale. Leurs remplaçants sont Aloe et Doria. »

Un éventuel départ d’André Ayew à Everton

« C’est une décision du club et d’André Ayew. Ils décideront ce qu’ils décideront. »

Le mercato d’hiver

« C’est une question dont tout le monde connait la réponse. Comme je l’ai dit auparavant, ce que j’avais à dire à ce sujet, je l’ai dit cet été. »

Un calendrier (trop) allégé

« Jouer une seule compétition est un désavantage parce que pour cela, il faut en avoir perdu deux et ne pas avoir pu disputer la quatrième (Marseille n'était pas qualifié en coupe d'Europe, ndlr). De toute manière, aucune défaite n'améliore la situation d'une équipe. Si vous me donnez à choisir entre l'effervescence d'une victoire d'un côté et plus de temps de travail de l'autre, et leurs conséquences sur l'état d'une équipe, je choisirai toujours la victoire. »

F.Ge, à Marseille