Bordeaux: Kombouaré déçu pour son ami Ricardo

Antoine Kombouaré, entraîneur de Dijon, a réagi à l'annonce du renvoi de Ricardo, manager des Girondins de Bordeaux. Il s'est dit touché pour son ancien partenaire du Paris Saint-Germain et a évoqué la situation des entraîneurs français.

Bordeaux a décidé de se séparer de son manager Ricardo mardi soir, alors que les Girondins pointent à la 13e place du classement de Ligue 1. Eliminé en quart de finale de Coupe de France par le PSG, l'entraîneur dijonnais Antoine Kombouaré, qui a joué avec le Brésilien au PSG (1991-95), a appris la nouvelle après la rencontre. "Je l'apprends, je ne le savais pas, a réagi Kombouaré en conférence de presse. C'est toujours une déception quand un collègue est démis de ses fonctions. Encore plus quand c'est un ami, un frère." 

Le "lot des entraîneurs en difficulté"

"Cela nous touche mais Ricardo est comme moi, a-t-il ajouté, il a de l'expérience. On sait que c'est le lot des entraîneurs en difficulté. On a juste à accepter la décision des dirigeants." Kombouaré a souligné l'importance d'enchaîner rapidement pour Ricardo. "J'aime bien le proverbe qui dit que le talent d'un entraîneur, c'est le rebond. Il a juste à rebondir, le plus vite possible. Ce serait la marque d'un entraîneur qui ne lâche pas et qui est capable de renouer avec la victoire. Car c'est ça notre métier, aller chercher des victoires."

"Plus d'efforts" pour les entraîneurs français

Kombouaré a également réagi sur la possibilité de voir un entraîneur étranger arriver à Bordeaux, alors qu'il n'y a plus d'entraîneur français en poste outre-hexagone après le licenciement de Claude Puel à Leicester. "Par rapport à l’étranger, c’est un peu plus compliqué. Il faut qu'on fasse un peu plus d’efforts au niveau de la capacité à pouvoir s’exprimer dans toutes les langues. Les Allemands, quand ils viennent ici, ils sont capables d’apprendre le français, on a un souci à ce niveau-là. Et ensuite, peut-être s’ouvrir un peu plus."

"Quand ça tousse un peu..."

Il a également critiqué les décisions parfois hâtives des dirigeants. "Il faut que les dirigeants fasse un peu plus confiance aux entraîneurs français, il y en a de très bons, a-t-il insisté. Et que quand ça tousse un peu, de ne pas appuyer sur le bouton trop tôt." Antoine Kombouaré, lui-même évincé de Guingamp en début de saison, a pris la tête de Dijon, 19e du classement, en janvier 2019 après le licenciement d'Olivier Dall'Oglio. Les Dijonnais restent sur quatre défaites consécutives toutes compétitions confondues avant de se rendre à Lille, dimanche (15h). 

Hugo Monier