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Bordeaux-Marseille : l’arbitrage s’offre encore une polémique

Nouvelle polémique entre les Marseillais et les arbitres

Nouvelle polémique entre les Marseillais et les arbitres - AFP

Sous le feu des projecteurs alors que les polémiques nourrissent la gazette footballistique des dernières semaines, l’arbitre du match Bordeaux-OM (1-0) n’a pas éteint le feu ce dimanche soir en refusant un penalty pourtant évident aux Marseillais. Qui ont préféré ne pas trop en rajouter à l’issue de la rencontre.

Si vous êtes un supporter marseillais un peu chauvin, on espère que vous n’avez pas passé le week-end devant la télévision. Ou que vous n’êtes pas adepte des théories du complot. Car la comparaison est terrible. Samedi soir, vous avez vu Sébastien Squillaci bousculer légèrement Ezequiel Lavezzi dans la surface en finale de Coupe de la Ligue. Penalty et carton rouge. Dimanche soir, à Bordeaux, vous avez vu un Nicolas Pallois en retard accrocher Romain Alessandrini à l’entrée des 16 mètres 50. Faute évidente. Bilan ? Ni penalty ni carton. Un grand écart terrible à l’heure où les polémiques autour de l’arbitrage noircissent les pages, remplissent les débats et font les choux gras de la commission de discipline.

« Les matches se suivent et ne se ressemblent pas, confirmait notre consultant Joël Quiniou au micro de RMC. Pallois accroche Alessandrini au niveau du bassin et ça le déséquilibre. Le Marseillais ne cherche pas à simuler ou à amplifier le contact. Il y va pour aller marquer et il a pris le dessus sur son défenseur qui l’accroche. Il y avait penalty. Et l’anéantissement d’une occasion nette de but aurait aussi pu valoir un carton rouge. Ce n’est pas bon car ça va encore amplifier le climat ambiant. » Et Ali Bernarbia, membre de la Dream Team RMC Sport, d’enfoncer le clou : « Pallois ne peut pas prendre le ballon et n’évite pas Alessandrini. En général, ça ne peut être que penalty. »

Trois jours après les suspensions infligées à Zlatan Ibrahimovic et Dimitri Payet, la prestation de Bartolomeu Varela, l’arbitre du soir, allait forcément être sous les projecteurs. L’homme en noir, habillé en bleu ciel ce dimanche, n’aura pas aidé à apaiser les relations entre le corps arbitral et les Marseillais. D’autant que son oubli de la fin de la première période en précédait un autre. Une main de Yambéré dans la surface sur une tête de Gignac. Même si le manque d’intentionnalité rend le penalty beaucoup moins évident, on a connu des arbitres en siffler pour moins que ça… « Yambéré est dos au jeu et ne voit pas le ballon arriver, il n’y a pas d’intention, confirme Joël Quiniou. Mais à côté de ça, la position du bras n’est pas naturelle. Le bras est en l’air comme pour un basketteur. On ne joue pas comme ça, avec les bras en l’air. En tout cas, l’arbitre n’a pas voulu tomber dans une certaine forme de contestation par rapport à la première action litigieuse. »

Alessandrini : « Ça fait un moment que ça dure »

Chats échaudés, les Marseillais refusaient de surfer sur la vague de la polémique à l’issue de la rencontre en évitant de trop se lâcher devant les micros. « On est déçu et énervé mais on ne va pas parler des décisions de l’arbitre car après on va dire qu’on se plaint », lançait le capitaine Steve Mandanda. Rod Fanni, lui, se montrait beaucoup moins tendre. « J’avais déjà parlé en disant quand on a envie de voir, on voit, lâche le défenseur olympien. Plus ça va, plus l’arbitrage français me dégoûte de la L1. Je ne pèse pas mes mots car ça me dégoûte vraiment. On était capable de faire quelque chose de bien, mais on n’est pas aidé. Il ne faut pas se cacher que derrière l’arbitrage. On ne demande pas de l’aide, mais il ne faut pas nous nuire non plus. »

Héros malheureux du soir, Alessandrini en profitait pour révéler, avec le sourire, les explications de l’arbitre sur son action litigieuse avec Pallois : « Quand je tombe, je suis sûr à 100% qu’il va siffler. Je suis assez surpris. C’était tout de suite la mi-temps après l’action donc on a été voir l’arbitre. Il me dit que je glisse. (Rires.) C’est frustrant mais, encore une fois, on ne peut rien faire. C’est une décision arbitrale qui nous coûte cher. Ça fait partie du jeu. Mais ça fait un moment que ça dure. Ce sont des faits de jeu qui s’accumulent, ça nous fait perdre des points, c’est dommage pour la suite du championnat. » Une vieille légende footballistique raconte que les bonnes et les mauvaises décisions arbitrales s’annulent et se compensent sur une saison. On connaît quelques Marseillais qui ne seraient pas d’accord avec son auteur.

Labrune écoeuré par l’arbitrage

Interrogé par le site officiel de l’OM, Vincent Labrune s’est montré très agacé envers l’arbitrage de Monsieur Varela ce dimanche soir à Bordeaux (1-0), à l’occasion de la 32e journée de Ligue 1. « C’est grave car ça fait des semaines et des mois que ça dure, regrette le président marseillais. On ne fait pas la même compétition que les autres. A un moment donné, c’est un manque de respect pour les joueurs et leur investissement, pour le travail du coach et de son staff. C’est un manque de respect pour nos supporters. Et c’est tout simplement un manque de respect pour le club. Ce n’est pas de la colère, ni de l’exaspération, c’est de l’écœurement. On ne respecte pas notre travail et les investissements forts de notre actionnaire, qui était venu nous soutenir ce soir. »

Alexandre Herbinet