Bordeaux-PSG en questions: les retours de Trapp et Verratti, le test très réussi avant Barcelone…

Les Parisiens fêtent Cavani - AFP
Après trois rencontres poussives (nul contre Monaco et victoires délicates à Dijon et contre Lille), le PSG s’est montré plus sûr de sa force à Bordeaux ce 10 février (0-3), en match d’ouverture de la 25e journée de Ligue 1. L’ouverture du score rapide d’Edinson Cavani (6e) a grandement facilité la tâche des Parisiens contre des Bordelais pas assez tranchants pour revenir. A l’arrivée, ça fait une troisième victoire de rang pour les visiteurs et un match réussi avant de recevoir le FC Barcelone en huitième de finale aller de la Ligue des champions (le 14 février).
Unai Emery a-t-il fait tourner ?
Non. Ou à peine. Le coach parisien a laissé souffler son capitaine Thiago Silva en alignant Presnel Kimpembe. Il a aussi maintenu Thiago Motta, suspendu contre le Barça. Autrement, Unai Emery n’a que peu changé son onze par rapport aux dernières sorties. Lucas, l’homme qu’il utilise le plus, était présent avec Edinson Cavani et Angel Di Maria (Julian Draxler était sur le banc). Gonçalo Guedes, non qualifié en C1, aurait pu connaître sa première titularisation – notamment pour ne pas risquer une blessure de l’indispensable Cavani –, mais il ne s’est même pas échauffé.
Paris avait-il la tête au Barça ?
Non. Barcelone était peut-être dans un coin de la tête des Parisiens, mais au Matmut-Atlantique, ces derniers se sont montrés concentrés. Et ils n’ont pas tergiversé pour éteindre tout suspense, contrairement à leurs dernières sorties. Les attaquants ont été efficaces et les défenseurs appliqués. Il faut dire que Paris est dans la position du chasseur en L1, deuxième derrière Monaco avec une différence de buts moins bonne. L’Europe fait rêver, mais les affaires domestiques ne peuvent être négligées, surtout cette année. En Gironde, les Rouge et Bleu n’ont pas tremblé.
Qui a gagné sa place pour Barcelone ?
Kevin Trapp, sans doute. Il était prévu que l’Allemand reprenne sa place dans la cage parisienne une fois son élongation guérie. La dernière bévue d’Alphonse Areola a donné plus de relief à son retour. Solide sur les rares tentatives bordelaises, Trapp devrait être numéro un contre le Barça. Auteur d’un match sérieux, performant quand Serge Aurier était à la CAN, Thomas Meunier postule clairement ; entre les deux latéraux, difficile de trancher, comme pour leurs pendants côté gauche Maxwell et Layvin Kurzawa. Très en jambes, Angel Di Maria a inscrit avant la pause le but du break d’une balle piquée (40e). De quoi rebattre les cartes avec Julian Draxler, son concurrent direct (qui l’a remplacé à la 63e) qui l’a souvent poussé sur le banc ces dernières semaines ?
Marco Verratti a-t-il réussi son retour ?
Oui. Bordeaux n’a pas été impérial dans l’entrejeu et l’Italien a démarré un peu timidement. Mais après quelques minutes, l’Italien, bien épaulé par Motta, est monté en régime et a signé son retour d’une passe décisive pour Di Maria. Comme prévu, il a ensuite cédé sa place à Christopher Nkunku (59e). Après deux semaines d’absence dues à un mollet gauche douloureux, Marco Verratti est prêt pour Barcelone.
Bordeaux a-t-il renoncé trop tôt ?
Non. Le score est dur et la défaite des Bordelais est logique, mais pour autant, les Girondins ont essayé de répondre aux Parisiens, contrairement aux Lillois qui s‘étaient contentés de subir. Le scénario n’a pas facilité la tâche des hommes de Jocelyn Gourvennec : une première volée d’entrée de Cavani (6e), le but du break de Di Maria avant la pause (40e) et une deuxième volée de l’Uruguayen synonyme de KO dès le retour sur le terrain (47e). Ajoutez-y une défense parisienne solide face à Ménez-Rolan-Malcom et dès lors, il était difficile pour Bordeaux d’espérer une issue favorable malgré leur envie. Les supporters du Virage Sud, eux, ont eu le mérite d’encourager leurs joueurs jusqu’au bout. A 0-3, beaucoup auraient abandonné.
Le classement
La bonne opération est bien sûr pour le PSG. En s’imposant, les Parisiens reviennent à égalité de points avec Monaco (55 points) mais toujours avec une moins bonne différence de buts (+47 contre +32). Ils mettent quand même la pression sur les Monégasques qui reçoivent Metz samedi et sur Nice, troisième désormais relégué à trois points, et qui devra rebondir à Rennes dimanche. Bordeaux, malgré ce revers, restera septième à l’issue de cette journée. Mais les Girondins perdent l’occasion de se rapprocher de la quatrième place.
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