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Ce que la VAR va changer à la Ligue1

À l'occasion du match d'ouverture entre l'OM et Toulouse, ce vendredi soir (20h45), la VAR fait son entrée en Ligue 1. Le dispositif amène les joueurs, en particulier les défenseurs, à s’adapter à un football où les coups de pied arrêtés sont plus dangereux.

La VAR (assistance-vidéo à l'arbitrage) va-t-elle changé le football? "Je pense que ça ne va pas tout résoudre, a avancé Rudi Garcia." Fervent partisan de la vidéo, l'entraîneur de l’OM pense que même avec son entrée en vigueur, vendredi à l’occasion du premier match de la saison entre Marseille et Toulouse (20 h 45), ça reste "50% dans un sens ou dans l’autre mais ça va quand même régler une grande partie des soucis."

Selon le technicien, si la vidéo avait été mise en place un an plus tôt, Marseille serait en Ligue des champions. Lors du dernier championnat, son équipe avait terminé à seulement un point de Lyon. Il a notamment pointé du doigt le match perdu face à Lyon (2-3), où un hors-jeu avait été signalé à tort contre Kostas Mitroglou qui filait au but. Une sortie à laquelle Jean-Michel Aulas a répondu sur Twitter. On retiendra de l’échange que le président rhodanien est aussi favorable à la VAR pour "éviter les polémiques douteuses".

Les défenseurs doivent s'adapter

Concernant les acteurs, le joueur de Saint-Étienne Loïc Perrin a estimé que la vidéo ne pouvait qu'être "que mieux pour un football plus juste". Les défenseurs vont devoir s’adapter à la technologie. Changer leur façon de marquer l’adversaire.

Interrogé par Sky Sports, l’ancien sélectionneur de l’Écosse Andy Roxburg y voit un "effet dissuasif sur les poussées" dans la surface et "les tirages" de maillot. "Cela a été presque éliminé maintenant et cela signifie que les joueurs ont plus de liberté pour bouger", a constaté l'Écossais.

L'importance des coups de pied arrêtés

Cette liberté est confirmée par les chiffres. Le mondial russe est celui avec le moins de fautes parmi les six dernières éditions, a publié vendredi l’Équipe. Les coups de pied arrêtés qui en résultent ont changé le visage de la Coupe du monde. Durant celle-ci, 71 buts ont été inscrits sur cette phase de jeu, soit 42% du total des réalisations, contre 49 pendant l'édition brésilienne, soit 28%. Les corners ont également pris une autre dimensions. Outre les tactiques des formations, la VAR a permis de siffler plus facilement les mains où les contacts. Lors du mondial russe, la moyenne a été d'un but sur 30 corners pour un sur 45 lors de l’Euro 2016.

Une saison complète de VAR permettra de faire un premier bilan. En attendant, la Coupe du monde 2018 a démontré l'influence de la vidéo sur le jeu. 

Xavier Trèfle