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Comment l'OM travaille avec l'UEFA pour le Fair-Play Financier

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INFO RMC SPORT - Dans le collimateur de l'UEFA concernant le fair-play financier, l'Olympique de Marseille a avancé des arguments solides pour sa défense.

L'OM est sous surveillance. Comme révélé par RMC Sport ce jeudi, l'Olympique de Marseille est dans le collimateur du gendarme financier de l'UEFA. Les Marseillais ont donc rencontré les inspecteurs du fair-play financier et ont essayé de répondre à toutes leurs interrogations.

L’OM a donc fourni à l’UEFA un plan de développement sur le plus long terme. C’est ce que réclame le gendarme financier du football européen, soucieux de vérifier qu’un club qui achète des joueurs ou dépense énormément en salaires a aussi une vision structurelle et cohérente.

Dossiers chauds

Si les contrats de sponsoring ont déjà été revus à la hausse (de nouveaux partenaires commerciaux et marketing vont rejoindre ou ont rejoint l’OM, avec en tête de liste le futur équipementier, Puma), on comprend mieux l’empressement de Jacques-Henri Eyraud à régler plusieurs dossiers chauds.

Le club olympien entend d’abord récupérer l’exploitation commerciale de l’Orange Vélodrome. Des négociations serrées sont en cours avec Arema. Organiser des spectacles, des visites, des séminaires ; Avoir plus de marge de manœuvre pour moderniser le stade et le rendre plus chaleureux, l’OM a fait de cet objectif une priorité de la saison. Cela permettrait aussi à l’OM d’accroître ses recettes de billetterie, les affluences cette saison n’étant pas à la hauteur des espérances.

La création du Musée OM entre aussi dans cette perspective. L’enjeu du Musée n’est pas que symbolique et va plus loin que la simple volonté de créer un lieu de rassemblement voire de petit pèlerinage pour les amoureux de l’OM. Les dirigeants marseillais ont pu vérifier, lors de certaines visites à l’étranger et notamment à Barcelone, qu’un Musée pouvait être une source de revenus très importante. Peu de dépenses ou de frais, mais de nombreuses visites, lucratives: le Musée offre une marge financière intéressante pour les clubs populaires comme l’OM.

L'OM promet des dépenses raisonnables

L’OM travaille donc sur l’avenir. Montrer au Fair-Play Financier que le club est en train de moderniser ses structures peut être de nature à rassurer l’UEFA. En ce sens, le développement du centre de formation est un argument. Et, le lundi 12 février prochain, la Ville de Marseille validera en conseil municipal, l’acquisition par l’OM de nouveaux terrains (Stade Le Cesne, via un bail emphytéotique, NDLR) pour ses jeunes, la section féminine et le bâtiment administratif.

Les questions posées par l’UEFA permettent cependant d’avoir une vision moins idyllique sur le plan sportif. Lors de son rendez-vous du 19 janvier, l’OM a d’ailleurs répété à l’UEFA que Frank McCourt n’avait aucunement l’intention de faire des folies, chaque année, en matière de transferts ou de salaires. Certes, un nouvel investisseur a un déficit autorisé de 30 millions d’euros par saison sur les trois premières années, mais l’OM promet que ses dépenses seront raisonnables.

Ensuite au niveau des objectifs: Jacques-Henri Eyraud a récemment affirmé qu’une qualification pour la prochaine Ligue des champions permettrait simplement d’avoir un an d’avance sur le tableau de marche de l’OM (le club a budgété une 4ème place devant la DNCG, NDLR). Certains proches du club et de la direction craignent qu’une qualification pour la plus grande des Coupes d’Europe soit déjà primordiale, si l’OM veut avoir la capacité de recruter pour se renforcer cet été et taper fort sur le marché des transferts.

Florent Germain (à Marseille)