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Deschamps : « Bordeaux est la référence »

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A six jours du choc entre Bordeaux et l'OM, RMC lance le match. L’entraîneur marseillais Didier Deschamps avoue que le vécu et l’efficacité des champions de France en font la référence actuelle en L1.

Didier, la pression doit être forte à l’OM avec le lourd recrutement consenti à l’intersaison…
On a simplement fait en sorte de renforcer cette équipe. Ça a un certain coût mais on a bien vendu aussi. Si on regarde le différentiel, on est derrière Bordeaux, Lyon et même Paris.

Marseille est-il encore en rodage ?
Quand une équipe a changé, il faut créer des automatismes. La préparation et les matches amicaux servent à ça mais rien ne remplace le vécu et on a une marge de progression importante.

Avez-vous passé un coup de gueule à la mi-temps à Rennes (1-1) ?
D’après vous… J’ai ensuite fait des modifications pour rectifier le tir après une mauvaise première période. La qualité de l’adversaire compte aussi et Rennes a su élever sa qualité de jeu. Je les ai trouvés vraiment impressionnants même si, comme nous, ils auraient finalement pu perdre le match. Rennes chez lui, ce n’est vraiment pas évident et ils ont prouvé sur ce match qu’ils ont beaucoup de qualités.

Steve Mandanda a réalisé de grands arrêts à Rennes mais a aussi semblé un peu fébrile…
Il n’a pas été gâté non plus par les ballons qu’il a reçus, sur une pelouse qui fusait et des ballons à rebonds. Il est au niveau auquel il était l’an dernier, il est serein. Le fait qu’il n’ait pas joué (aux Iles Féroé avec l’équipe de France) ne lui a pas plu et c’est normal car c’est un compétiteur. Mais il n’y a aucun souci avec Steve, il est bien dans sa tête et son corps.

Attendez-vous avec impatience le choc de dimanche contre Bordeaux ?
C’est le dernier match du mois d’août face à un Bordeaux qui est la référence. Les Bordelais sont d’une efficacité insolente. J’ai mon petit plan de bataille en tête, ce qui est normal face à un tel adversaire. Lorsqu’on regarde le score de leur victoire contre Nice (4-0), on s’aperçoit qu’ils sont surtout très, très efficaces et marquent beaucoup de buts. En termes de maîtrise, c’est ce qui se fait de mieux.

Cette rencontre sera également l’occasion de retrouvailles officielles avec Laurent Blanc. Allez-vous l’avoir avant ?
Non. Mais humainement, on est au-dessus de la rivalité qui peut exister dans le championnat ou sur cette rencontre. On a vécu tellement de choses en commun. On se parlera par médias interposés puisqu’il y aura certainement pas mal de choses d’un côté et de l’autre. On a suffisamment de respect l’un pour l’autre. Ce n’est pas Blanc contre Deschamps, ce sont les joueurs de Bordeaux contre ceux de Marseille. Autant lui que moi, nous ne sommes pas sur le terrain et nous dépendons de la performance de nos joueurs.

Pour quand est prévu le retour de Lucho Gonzalez ?
Footballistiquement, il serait prêt dès maintenant. Il a recommencé la course et touche le ballon. Mais il y a un point de vue médical sur le délai de cicatrisation. Il ne faut pas trop l’écourter parce que, s’il se refait mal, on peut le perdre pendant trois mois.

Peut-il encore y avoir des arrivées et des départs, notamment celui Mathieu Valbuena ?
Arrêtez de faire un cas particulier avec lui. Il fait partie de mon effectif. Pour savoir si on a terminé notre recrutement, on a jusqu’au 31 août, minuit. On verra mais pour l’instant Mathieu est là, il s’entraîne et je n’ai rien à lui reprocher. Je ne remets pas en cause ses qualités et, si j’estime qu’il doit débuter un match pour le bien de l’équipe, il débutera.

Avez-vous l’impression qu’on accepte moins la concurrence en France qu’à l’étranger ?
En France, on accepte la concurrence à partir du moment où on joue… Mais la concurrence c’est aussi quand on joue un peu moins et c’est plus compliqué. Ça ne vient pas que des joueurs, c’est aussi l’entourage parfois ou les médias qui provoquent ça. Ce problème là n’existe pas dans les clubs étrangers.

La rédaction-Luis Attaque