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Deschamps : « Pour Gignac, j'assume »

Didier Deschamps

Didier Deschamps - -

Didier Deschamps s'est exprimé ce vendredi sur le vrai-faux départ d'André-Pierre Gignac. Un cas délicat à gérer comme l'urgence des résultats qui touche l'OM, en pleine crise de confiance avant la réception, samedi (21h) du Stade Rennais.

Didier Deschamps, plus que jamais, l'OM est sous pression avant la venue de Rennes ce samedi.

Les résultats ne sont pas conformes à ce que l’on espérait. On a trois points, ce n’est pas suffisant. Alors, évidemment, la pression est là. Mais le plus important, c’est que les joueurs gardent confiance dans ce qu’ils sont capables de faire. Ils ont su faire de très bonnes choses, notamment contre Lille. Ce qui nous a pénalisés, ce sont des erreurs individuelles et que l’on paie cash à chaque fois.

On vous sent assez positif dans votre discours.

Il ne faut pas être trop pessimiste quand ça va mal. J’essaie d’être le plus réaliste possible. C’est une période difficile et dans ce cas-là, on a tendance à tout remettre en cause. Ça fait partie du jeu. L’essentiel, c’est de savoir faire le dos rond et d’inverser la tendance, dès samedi (21h) contre Rennes.

Justement, que vous inspire cette équipe de Rennes ?

Elle est dans la continuité de la saison passée où elle avait une assise défensive très efficace. Certes, les Rennais ont perdu leur gardien, mais ils ont récupéré celui qui a été meilleur portier de Ligue 2 (Costil). Ils ont beaucoup de variété devant, avec de la vitesse, de la puissance et des éléments capables de faire des différences. Ce ne sera pas une équipe facile à jouer.

« Gignac a été blessé dans son ego »

Et mardi, vous débutez votre campagne en Ligue des champions.

L’idéal serait de gagner samedi contre Rennes. On s’attend à une ambiance chaude en Grèce, avec une équipe qui n’a pas joué de matches officiels. Ça sera difficile de se faire une idée bien précise de cette équipe avant le match de mardi. Mais avant de penser à l’Olympiakos, il y a le match de samedi.

Avez-vous déjà songé à changer de système, de style de jeu ?

Je n’ai pas envie de changer d’idée directrice. Je veux qu’on s’appuie sur ce que l’on sait faire, en gagnant en rigueur et en efficacité défensive. Je suis convaincu que les joueurs se sentent bien à travers ça. Evidemment que ça m’embête, pour ne pas dire autre chose. Après, arriver à concilier les deux… C’est un risque, oui, sur le court terme.

Un petit mot pour finir sur le retour dans l'effectif d'André-Pierre Gignac. Un cas forcément difficile alors que vous souhaitiez vous en séparer à la fin du mercato ?

Ce qu’il s’est passé est difficile pour « Dédé » Gignac. L’important, c’est qu’il soit déterminé. Il l’est. Si je n’avais pas confiance en lui, je le lui aurais dit au mois de juin. On a mis en place un processus qui a pris du temps avant qu’il ne reprenne l’entraînement. Il a fait son séjour à Merano. C’était important pour lui. Il a appris des choses. Même si c’est difficile, parce qu’il a un déficit physique à l’heure actuelle, je l’ai fait jouer contre Saint-Etienne (0-0). Ce n’est pas pour lui faire plaisir. Je l’ai fait rentrer aussi à Lille une demi-heure (3-2). C’est parce que je pense qu’il le peut. Mais il a besoin de temps. Il l’a dit. Il a été blessé dans son ego. Je comprends. J’accepte ça. J’assume. Je suis l’entraîneur. Si ça se passe mal, c’est de ma responsabilité.