EXCLUSIF - Cabella: ‘‘Je peux retrouver le goût du foot à l’OM’’

Rémy Cabella tape dans la main de Michel, le nouvel entraîneur marseillais - AFP
Rémy, êtes-vous heureux de ce retour en France et de cette arrivée à Marseille ?
Ah oui, je suis très heureux. Surtout avec le match qu’on a fait dimanche et cette victoire. Il y a tout pour être heureux.
Comment s’est passé votre transfert ? Souhaitiez-vous revenir en France ?
Ça fait déjà quelques années que l’OM était sur moi et que le président me voulait. Je n’ai pas eu l’occasion d’y aller car Montpellier ne voulait pas me lâcher. Et quand j’ai eu l’occasion de partir, l’OM n’a pas fait l’offre que Montpellier voulait. Cette année, l’opportunité s’est présentée. J’ai eu le président au téléphone et j’ai été convaincu par le projet. Je ne me suis pas posé de questions et ça s’est fait.
Aviez-vous aussi envie de revenir pour retrouver du temps de jeu en vue de l’Euro en France en juin ?
Mon choix n’a pas été fait par rapport à ça. Mon choix a d’abord été fait pour retrouver le goût du foot et mon plaisir sur le terrain. Je sais que je peux le retrouver à l’OM. Pour l’instant, je n’ai fait qu’un match mais ça s’est super bien passé. Je veux d’abord me concentrer à 100% sur mon club et sur mon plaisir et si l’équipe de France doit venir, ça viendra. Ça passera par mes performances sur le terrain. Il faut déjà revenir à mon niveau car j’ai été blessé et je n’avais plus joué depuis trois mois. A moi de revenir à 100%. Si je suis performant sur le terrain, on ne sait pas ce qui peut arriver.
Êtes-vous déçu de ne pas avoir eu assez de temps de jeu à Newcastle ?
J’en ai eu quand même. Les stats n’ont pas suivi mais j’ai fait mon année. Il y a eu des hauts et des bas. C’est une expérience, une année où j’ai beaucoup appris. Maintenant je me retrouve ici et je suis le plus heureux. Je vais me donner à 100% et tout faire pour jouer tous les matches.
Pour certains, la L1 s’est affaiblie cet été. Mais on voit aussi beaucoup de retours. Pourquoi tous ces retours ? Juste une question de circonstances ?
C’est le football. Ce sont des choix. Pour moi, l’OM est un grand club et j’ai décidé de jouer pour Marseille. Beaucoup de joueurs reviennent et c’est tant mieux pour le championnat, ça fait un peu remonter le niveau.
Jusqu’où peut aller cet OM avec Michel ?
Dès que Michel est arrivé, il a tout de suite pris l’entraînement en mains. On a senti quelqu’un qui aime le jeu, avec sa touche espagnole. Toute l’équipe l’a senti et ça s’est vu dimanche contre Troyes. Après, ce n’est pas sur un match que ça se joue mais sur une saison entière. On va bien travailler et encore progresser tous ensemble car il faut trouver des automatismes avec les nouveaux joueurs. Mais on va essayer de gagner des matches petit à petit pour recoller au classement.
Avez-vous parlé de votre poste avec lui ? Compte-t-il vous utiliser sur un côté ou dans l’axe ?
Quand on s’entraîne, l’entraîneur me parle beaucoup par rapport à mon positionnement. Je peux jouer à tous les postes offensifs. A moi de m’adapter. S’il m’utilise à gauche ou à droite, je ferai en sorte de faire mon travail. Et s’il me remet dans l’axe, le poste que j’aime bien, je serai aussi content.
Les joueurs qui étaient là vous parlent-ils des différences entre Bielsa et Michel ?
On ne parle pas trop de ce qui s’est passé avant. Le plus important, c’est ce qui va se passer maintenant. Je trouve que je me suis bien intégré dans le groupe. Les joueurs et le club m’ont bien accueilli. C’est pareil pour Lassana (Diarra) ou Abou (Diaby). Il y a une bonne ambiance dans le groupe et on ne pense pas à ce qui s’est passé avant. On se focalise sur le futur.
Les dirigeants marseillais vous ont-ils parlé d’une possible arrivée de Younes Belhanda ?
Non mais j’en ai entendu parler. Franchement, pourquoi pas ? Si Younes pouvait revenir ici, il serait le bienvenu. Je peux jouer avec lui sans problème, je l’ai fait pendant des années.
Lassana Diarra a déjà paru être le taulier contre Troyes…
Ça faisait un an qu’il n’avait pas fait de match et ce qu’il nous a montré est impressionnant. Ce n’est que le début. Je pense qu’il fera encore un peu plus dans la suite du championnat.
Ce groupe marseillais est-il capable d’être champion ?
Je ne sais pas. Je n’aime pas me prononcer comme ça. Ça peut être un objectif mais on ne va pas en parler maintenant. C’est trop tôt. Si on arrive à faire de telles performances à tous les matches, on ne sait pas jusqu’où on peut aller. Mais l’objectif est de prendre match après match.
Cette large victoire sur Troyes (6-0) peut-elle lancer l’équipe ?
J’espère bien que ce qu’on a fait dimanche va lancer cette saison. A commencer par le match de vendredi (à Guingamp, ndlr). Après, j’ai toujours appris qu’il fallait prendre match après match. Même en étant ambitieux, car il y a beaucoup de compétiteurs dans l’équipe, on ne va pas se prendre de la tête. A nous de gagner et on sera en haut du classement si on gagne tous nos matches.
Que représente l’OM pour vous qui avez grandi en Corse ?
J’ai toujours dit que l’OM était l’un des plus grands clubs en France. Quand j’étais jeune, j’avais été voir un match au Vélodrome et je m’étais dit qu’un jour je jouerai dans ce stade avec ce maillot. Ça se réalise aujourd’hui et j’en suis très heureux. A moi d’être bon sur le terrain et de montrer que je peux porter ce maillot.
Qui possède le plus beau look à l’OM ?
Benjamin Mendy. (Rires)
Florian Thauvin a quitté l’OM pour Newcastle. A-t-il les caractéristiques pour réussir là-bas ?
Je pense qu’il peut s’imposer. Il va jouer milieu gauche ou milieu droit et c’est le poste où le coach recherchait quelqu’un. Il a les qualités pour s’imposer mais il va falloir un peu de temps car il faut un temps d’adaptation en Angleterre. Il faut aussi qu’il s’entende bien avec les joueurs et qu’il trouve des automatismes avec l’équipe. Ça prend du temps.