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Galtier laisse échapper un sanglot pendant sa réponse sur les accusations de Todibo

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Lors de son procès ce vendredi, Christophe Galtier a répondu avec beaucoup d'émotions sur les accusations de Jean-Clair Todibo. Le premier moment fort de cette longue journée.

Premier moment fort du procès de Christophe Galtier. Ce vendredi au tribunal correctionnel de Nice, l'ancien entraîneur du Gym a répondu aux accusations de Jean-Clair Todibo à son encontre et a nié avoir été l'auteur de pratiques discriminatoires avec les joueurs musulmans de son équipe.

Le président du tribunal a lu toutes les déclarations et a insisté sur certains propos, notamment sur le fait que Christophe Galtier voulait virer tous les musulmans du club. Lors de son audition, le défenseur français rappelait que cette affaire était "absurde" mais qu'elle ne le surprenait pas.

"Je n'ai pas dit de 'racailles'"

Lors de son procès, Christophe Galtier s'est également justifié sur la phrase qu'il a prononcé lors d'un match à Divonne les Bains: "vous n'êtes pas dans le 93".

"La réaction de mes joueurs ce jour-là ne me plait pas en tant qu'éducateur. Moi, je veux qu'on respecte tout le monde et l'arbitre. Je me souviens m'être présenté devant le groupe en disant que je ne veux pas avoir un 'comportement de racailles'. Je n'ai pas dit de 'racailles'. J'aurais pu employer le terme: 'chamailler'. Mais chamaille, cela ne passe pas dans le vestiaire. Le comportement de racaille, cela passe mieux. Tous les matchs sont filmés et je vois que les joueurs qui ont la plus grosse réaction, c'est Hassane Kamara et Jean-Clair Todibo. Je demande à les voir sur le terrain le lendemain. Je leur dis: ici, on ne peut pas se comporter comme dans le 9.3. Je ne dis pas le 93. S'ils avaient été de Marseille, j'aurais dit: 'comportements des quartiers Nord'. S'ils avaient été de Lyon, j'aurais dit des 'Minguettes'."

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L'ex-entraîneur niçois a laissé échapper un sanglot pendant sa réponse sur les accusations de Todibo. "Jean-Clair Todibo, je le compare avec un converti avec une mitraillette? C'est donc que ce joueur, avec qui j'ai une très bonne relation, vous imaginez un entraîneur qui dit ça dans son bureau en open space et où il y a 8 personnes. Vous imaginez que je dise que le joueur puisse prendre une mitraillette. C'est plus qu'archi faux."

"C'est de la manipulation. (Il insiste fortement) C'est terrible de sortir un tel mensonge avec les conséquences que cela peut avoir sur le joueur et les conséquences que cela peut avoir sur moi, ma femme."

Christophe Galtier a lâché un premier sanglot avant de reprendre son propos: "Comment un pseudo directeur sportif (Julien Fournier), un directeur général, peut sortir un tel mensonge avec un joueur avec qui j'ai travaillé pendant un mois. Si je l'ai vexé en parlant du 9.3, je m'excuse. Être envoyé par le plus grand raciste, Frédéric Gioria, et me retrouver avec de telles accusations. J'aurais aimé que Julien Fournier soit ici. Jean-Clair Todibo répète ce que Julien Fournier lui a dit. J'aurais bien aimé qu'il soit là."

Haussement de voix et gorge nouée

Dans la manière dont il s'est défendu après la lecture du PV d'audition de Jean-Clair Todibo, Christophe Galtier a souligné que le défenseur central avait simplement répété ce que Julien Fournier lui avait raconté.

S'il a commencé sa réponse posément, il a doucement haussé la voix au fur et à mesure de son propos. C’est lui qui a demandé au président du tribunal de revenir sur ces propos lus dans le PV. Chemise blanche, les deux mains accrochées à la barre, il a haussé le ton avec la gorge nouée à certains moments.

Nicolas Pelletier et Edward Jay