Guerre en Ukraine: "Jamais de la vie !", Galtier s'oppose au boycott du Monaco de Rybolovlev

Depuis le déclenchement d’une guerre d’invasion en Ukraine par Vladimir Poutine, des regards sont tournés en France vers la Principauté de Monaco, où le club de football est détenu en majorité par le milliardaire russe Dimitri Rybolovlev. Le très discret homme d’affaires occupe la fonction de président tandis qu'il a mis plusieurs compatriotes aux plus hauts postes, d'Oleg Petrov, le vice-président directeur général, à Olga Dementieva, la directrice adjointe. Or, l'heure est aux sanctions à l'égard des oligarques russes.
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Jeudi face à la presse Christophe Galtier, l’entraîneur de l’OGC Nice, exhortait "le foot français à soutenir tous les joueurs et les entraîneurs qui sont aujourd'hui en Ukraine". Cinq jours plus tard, à la veille d’une demi-finale de Coupe de France, le technicien français n’a pas changé de discours. Pas question en revanche de boycotter de quelque façon que ce soit l’AS Monaco. "Jamais de la vie", a-t-il clamé, surpris par une question qui n’avait à ses yeux "aucun sens".
Galtier: "On ne peut pas en vouloir à toutes les personnes de nationalité russe"
Dimanche, le président du Stade de Reims, Jean-Pierre Caillot, a fait en sorte de retarder le coup d’envoi de la rencontre en signe de protestation contre la guerre menée par le régime autocratique de Vladimir Poutine. La symbolique est d’autant plus forte qu’il a été effectué sur le terrain d’un homme d’affaires russe, en l’occurrence Dimitri Rybolovlev, dont l’équipe a en plus été battue par le Stade de Reims.
"C’était un geste de solidarité, comme j’ai pu le voir à Bordeaux (avec un hommage à Ignatenko). Je peux comprendre, on ne peut pas imaginer dans quel état il est", a admis Galtier. En revanche, le coach niçois estime qu’il ne faut "pas tout confondre". "Je n’ai aucun problème à rencontrer l’AS Monaco. On se doit d’amener un soutien aux peuple ukrainien, aux sportifs ukrainiens, et plus précisément aux footballeurs et entraîneurs, mais on ne peut pas en vouloir à toutes les personnes de nationalité russe."