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Homophobie: Maracineanu ne veut pas discuter "par banderoles interposées"

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Invitée sur BFMTV ce jeudi, Roxana Maracineanu, ministre des Sports, est revenue sur les banderoles à caractère homophobe déployées à Nice, mercredi, et félicite la décision de la Ligue 1 de réunir supporters et associations autour d’une table.

Elle avait ouvert le débat en mars dernier après avoir assisté à un PSG-OM. "Horrifiée" par les chants homophobes qu’elle avait entendus dans le stade, Roxana Maracineanu, ministre des Sports, avait décidé de mener le combat contre ses dérapages. Cinq mois plus tard, des mesures ont été prises et les incidents se multiplient sur fond de provocations, comme ce fut le cas mercredi à Nice avec deux banderoles à caractère homophobe déployées dans une tribune de l’Allianz Riviera lors du match face à l’OM (1-2).

Invitée de BFMTV ce jeudi, la ministre a applaudi de l’arrêt temporaire du match et appelle désormais à la discussion. Une initiative prise par la Ligue de football professionnel qui a organisé une réunion entre associations (de supporters et contre l’homophobie) le 5 septembre. Ce dont elle s’est réjouie. 

"La discussion a commencé et on ne peut pas la continuer par banderoles interposées ou coups de sifflet pour arrêter les matchs, a-t-elle déclaré. Je félicite les entraîneurs (les arbitres en réalité, ndlr) qui ont simplement appliqué le règlement de la Ligue de football qui prévoit d’arrêter les matchs en cas de manifestation homophobe dans les tribunes ou sur les terrains. Il s’agit de se mettre autour de la table, je salue l’initiative qu’a pris la Ligue."

"Ces insultes dans un match diffusé pendant 1h30 à la télévision, c'est problématique"

Ces dérapages depuis le début de la saison l’incitent à poursuivre son combat.

"Dans notre société, nous avons beaucoup avancé sur l’acceptation du mariage pour tous et de l’homosexualité en tant qu’orientation sexuelle acceptée et assumée, poursuit-elle. Dans les stades comme ailleurs, il ne peut pas être acceptable d’entendre des mots qui sont des injures même si elles ne sont pas proférées à l’encontre des personnes homosexuelles."

"Mais qu’un qualificatif qui nous concerne indirectement soit dit dans un stade pendant un match de football diffusé pendant 1h30 à la télévision, personnellement je trouve que c’est problématique, je ne crois pas être la seule. Pour que cette cause continue de progresser dans notre société de manière générale, c’est important qu’on s’y attelle dans le monde du football qui est une belle vitrine, un moyen éducatif pour nos jeunes enfants. C’est important que ce soit dans les tribunes, dans les clubs, dans les instances sportives et sur le terrain comme l’ont très bien fait les arbitres et les joueurs."

"Dans les autres sports, on n'injurie pas l'équipe adverse"

L’ancienne championne de natation conclue en faisant un parallèle avec les autres sports.

"Dans les autres sports, comme celui d’où je viens, quand on encourage les athlètes, on le soutient simplement, on ne va pas injurier l’équipe adverse. Il est d’usage dans le football, dans certains matchs avec une partie des supporters, d’avoir ce genre de comportement ; Il s’agit d’en discuter et mettre les sujets sur la table." 
NC avec BFM TV