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"Ils ont voulu vendre du caviar sans rien dedans": le coup de gueule de Larqué face à la crise des droits TV

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Alors que la Ligue 1 est plongée dans la crise en raison du confilt qui oppose DAZN à la LFP, Jean-Michel Larqué s'est montré inquiet quant à l'avenir du football français et pointe du doigt la gourmandise du diffuseur.

Le litige entre la Ligue de football professionnel et DAZN n'a pas encore trouvé d'issue. Ce vendredi, le tribunal de commerce de Paris a indiqué que l'ordonnance sur le litige sur le paiement d'une échéance de droits TV sera rendue le 28 février. Un délai beaucoup trop long pour les clubs de Ligue 1, alors que la bataille se poursuit. Mais ce nouvel épisode accentue une crise de plus en plus profonde pour le football français.

"Il faut prendre l'un pour taper sur l'autre. C'est vrai qu'il faut prendre la LFP pour taper sur DAZN et réciproquement. DAZN a acheté le produit à la LFP en leur disant 'écoutez votre produit, personne n'en veut, ce sont des oeufs de lump et on va vous le payer au plus bas prix'", regrette Jean-Michel Larqué ce vendredi sur RMC. "Ils ont fait du commerce et les dirigeants de la LFP croyaient vendre quelque chose d'exceptionnel qui était passé soudainement d'un milliard d'euros à 325 millions. Ça veut dire quand même qu'ils se voyaient plus beau qu'ils n'étaient. Une fois qu'ils ont voulu acheter DAZN, ils ont voulu vendre du caviar aux consommateurs à 40 euros par mois sans rien dedans. Ils ont pris tout le monde pour des idiots et ils se retrouvent le bec dans l'eau. Mais le spectacle qui est donné aujourd'hui, surtout du côté de la LFP, de DAZN, un partenaire, alors qu'on se retrouve devant les tribunaux à s'injectiver, mais le verre il n'est pas dans le fruit. Le fruit est pourri, il est bouffé par tous les verres et c'est irréversible. L'histoire va mal se terminer. Comme ça c'était mal terminé avec Mediapro."

"Ils n'ont pas respecté les télespectateurs"

Pour Jérôme Rothen, le principal responsable reste la LFP, qui "ne vend pas assez bien" son produit. "C'est pour ça qu'il y a autant de problèmes à vendre tes droits. Le premier responsable, c'est DAZN parce que quand ils achètent la Ligue 1 à ce prix-là, j'imagine que la LFP se dit qu'ils vont nous vendre un bon produit. Ils vont nous permettre de se développer et nous on va avoir des idées. Alors peut-être que les idées et les propositions ne sont pas venues et c'est pour ça que DAZN s'est énervé. Pour un tel produit tu étais en droit d'attendre qu'il y ait autre chose. Pour moi, ils n'ont pas respecté les téléspectateurs", poursuit Rothen, outré par le prix "exorbitant" de l'abonnement proposé par la plateforme. "Ils nous ont vendu un produit qui ne mérite pas ce traitement-là. Tu dois nous donner un contenu digne de ce nom. C'est un produit low cost."

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De son côté, Emmanuel Petit coupe la poire en deux et estime que la LFP et DAZN sont "dans le même sac", malgré "une empathie un peu plus grande pour celui qui te donne de l'argent".

Mais le champion du monde 1998 regrette surtout le changement permanent de diffuseurs, alors que Canal+ détenait le monopole depuis une trentaine d'années. "La concurrence est arrivée dans le jeu et a redistribué les billes. Ça a fait monter les enchères pour le consommateur. Les droits sportifs également ont monté de façon exponentielle. Aujourd'hui, les droits sportifs représentent quasiment 50 milliards de dollars dans le monde. On est à un prix historiquement bas sur les droits télévisuels du foot français, mais a contrario on est sur un montant historiquement haut également sur le consommateur."

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