Incidents de la Commanderie: un an après, le président des Dodgers estime que la situation du club a évolué très favorablement.

Christian Cataldo, qu’est-ce qui a changé depuis un an?
Il suffit d’ouvrir les yeux. Niveau football, on est dans les trois premiers. On a un nouveau président, un nouveau coach, et surtout des joueurs qui sont conscients d’évoluer dans un club pas comme les autres. Dans les tribunes, l’ambiance est plus passionnée mais aussi plus apaisée. On était triste d’aller au stade il y a un an, ou de regarder l’OM quand on ne pouvait pas s’y rendre à cause du Covid. Les gens se sont retrouvés, on aime l’état d’esprit des joueurs et des dirigeants actuels. Les relations sont plus saines, plus franches. Les réunions sont plus fréquentes. On voit Pablo Longoria régulièrement et on a demandé à parler prochainement à Frank McCourt car cela fait quelques temps qu’on ne l’a pas vu. Longoria a compris la philosophie de ce club et de cette ville. Il respecte l’état d’esprit des marseillais.
Que retenez-vous des jours qui ont suivi les incidents?
Sur le moment, ça a été un vrai coup de colère, un vrai ras-le-bol. Il faut condamner ces violences mais force est de constater que beaucoup de choses ont changé depuis. Ces événements ont servi de prise de conscience et ont déclenché de véritables changements. On doit surtout retenir l’élan de solidarité qu’il y a eu derrière ces violences. Eyraud est entré dans une colère hystérique et a voulu supprimer les groupes de supporters. Il a pris face à lui une vague de solidarité, je dirais même un mur, pour lui dire stop et faire comprendre qu’à Marseille, les supporters sont très importants, qu’ils sont l’âme de ce club. Quand on a fait cette conférence de presse commune, avec les leaders d’associations, on pensait que le combat serait long. Mais, une semaine après, c’était réglé. Tout ça est arrivé jusqu’aux oreilles de McCourt, et le changement s’est opéré.
Sportivement, l’OM fait de nouveau plaisir à ses supporters?
Evidemment, tout ne se fait pas d’un claquement de doigts. On suit avec attention les performances de l’OM. On nous disait ruinés, on nous promettait l’enfer. Le recrutement a été plus que correct. On a aujourd’hui une équipe qui donne tout sur le terrain, qui salue les supporters à la fin du match, qui respecte ce maillot, bref… qui est dans l’état d’esprit de ce que doit être l’OM. On sait qu’on ne va pas participer aux demi-finales de Ligue des champions dans deux ans, on n’est pas bête. Mais je le répète, la passion est de retour, et on est sur le podium ! On a un juste petit pincement au cœur pour Mandanda. Évidemment, on a absolument rien contre Pau Lopez, qui est performant et fait de très bons matchs. Mais Mandanda est un mythe du club. La manière dont il a été traité nous pose un peu problème, il y a eu un manque de respect, c’est le seul petit bémol.